Général – Cheese-Naan http://www.cheese-naan.fr La vie en Inde, à Bangalore - depuis 2012 Sun, 09 Jun 2019 12:18:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.5.20 /wp-content/uploads/2016/06/cropped-cheese-naan-horizontal-2014-150x150.jpg Général – Cheese-Naan http://www.cheese-naan.fr 32 32 En 2018, on a effleuré notre idéal du doigt et… on n’y croit plus /en-2018-on-a-effleure-notre-ideal-du-doigt-et-on-ny-croit-plus/ /en-2018-on-a-effleure-notre-ideal-du-doigt-et-on-ny-croit-plus/#respond Sun, 10 Mar 2019 17:42:59 +0000 /?p=5378 Il est un peu tard pour faire un bilan de l’année passée et un peu tôt pour faire le bilan de notre vie en Inde (on est encore là et on n’a pas prévu de partir dans un avenir proche). Pourtant, comme ça fait déjà 7 ans que nous sommes en Inde et que ce début d’année est riche en remises en question, l’humeur est au bilan…

Pour commencer, il est important de repartir du début, remettre un peu de contexte. Si nous avons décidé, en 2012, de venir nous installer en Inde, de quitter nos vies de « jeunes cadres dynamiques parisiens » et d’insouciants adultes sans enfants c’était pour trois principales raisons : l’envie d’aventures au quotidien, l’envie de construire une vie pour nous (et notre possible progéniture) multi-culturelle et l’envie de lancer nos propres projets.
Ce qui nous a motivés et inspirés, c’est un tout, un ensemble d’expériences et de rencontres au fil de nos années de « jeune adulte ». Au delà de ça, il y a un article, tout bête, paru sur Rue89 dans la rubrique « Portefeuille » (qui existe d’ailleurs toujours) qui nous a donné un exemple très concret, à suivre. Il s’agissait d’un certain Bernard, entrepreneur en Indonésie qui semblait avoir trouvé un équilibre entre travail/voyage/épanouissement très attirant. Il avait monté des petites entreprises dans le secteur du tourisme sur une île à côté de Bali et passait 6 mois sur place, 3 mois en France et 3 mois à voyager (pour des revenus mensuels de 20 000€ tout de même !). On se voyait bien monter des business, les gérer une partie de l’année et les faire gérer une autre partie pour en profiter pour voyager et passer du temps en France. Alors c’est ce qu’on a essayé de faire !
Arrivés en 2012 en Inde, à Bangalore, on s’est mis au travail. L’un de nous deux (Nicolas) avait un travail dans une agence de publicité internationale, l’idéal pour atterrir en douceur dans un pays tout de même… compliqué. La deuxième, Johanne (qui venait de quitter une autre multinationale en France), en profitait pour créer notre première entreprise. Tant pis pour nos aspirations générationnelles de « retrouver un travail de nos mains », on commence par créer une entreprise d’outsourcing avec Titri en se disant qu’on verrait bien et que l’essentiel est de se lancer. Assez rapidement, on trouve des clients français dans des activités assez variées (de la saisie de données à la création d’applications mobiles par exemple). En parallèle, on ne lâche pas notre aspiration première (et peut-être l’exemple de notre cher « Bernard »), on teste des concepts de restauration pour se lancer sur le marché prometteur indien. On finit donc, avec un ancien stagiaire de Titri, par lancer un concept de food-truck de street-food à la française, le Casse-Croûte, en 2015. Alors tout ça est loin d’être un long fleuve tranquille mais les deux projets vivent et se développent au fur et à mesure. Ainsi, en 2018, même si on était encore loin du portefeuille de notre modèle, Bernard, on a commencé à se rapprocher de son style de vie. Après s’être finalement spécialisé sur la retouche photo, Titri a commencé à tourner correctement avec entre 20 et 30 employés dont un manager français. Quant au Casse-Croûte, tout n’est pas simple mais le modèle commence à faire ses preuves (le food-truck s’est transformé en point de vente à emporter surtout) et nous n’y travaillons pas au quotidien. Ces deux entreprises étaient donc devenues assez indépendantes et ne réclamaient pas notre présence permanente.
Du coup, nous avons pu, en 2018, passer (beaucoup) de temps en France (2 mois et demi) et tenter la formule « voyage + travail à distance » depuis le Japon (où nous sommes restés un mois). Bref, on commençait à se rapprocher de notre « idéal ». Alors, pourquoi ne pas continuer pareil en 2019 ?
Il était temps, mais nous avons eu une soudaine prise de conscience écologique au cours de l’année 2018… Contrairement à Bernard, nous sommes devenus parents en 2016 et notre petit a commencé à avoir des soucis de santé, peut-être liés à la pollution en 2018. Au final, il semble que la pollution ne soit qu’une (petite) partie de l’équation mais nous sommes plus vigilants, concernés depuis. Ensuite, et c’est plus général, il est difficile de ne pas être inquiet et se sentir responsable des changements climatiques actuels. Surtout en Inde où cette pollution est loin d’être invisible. Quel rapport ? Et bien disons que dans notre vie actuelle et dans son idéal décrit ci-dessus, l’avion est central. Rien qu’un aller-retour Bangalore – Paris, c’est environ 1,5 fois ce qu’on devrait rejeter en carbone par personne par an. Alors on fait quoi ? on continue comme si de rien n’était ?
Bref, on a encore du mal à se projeter dans un quotidien de sédentaire qui cultive son lopin de terre et ne prend plus l’avion… mais on n’arrive plus à se voiler la face. Alors on cherche des solutions parce que ce style de vie… on l’aime. Mais comme le dit si bien la désormais fameuse Greta Thunberg, on ne peut plus attendre simplement que le changement vienne des gouvernements… Et on a beau faire les basiques, trier, faire notre compost, manger moins de viande, refuser le plastique etc… on se sent un peu comme le « bobo » de cet ancien mais toujours pertinent sketch de Groland.

En attendant, comme en 2018 on a encore pris des avions sans compter, voilà quelques images, que nous n’avions pas partagées jusqu’à présent, de nos voyages au Japon (Hong-Kong au passage), en Andalousie et à Lisbonne (oui parce qu’en plus même une fois en France, on ne peut s’empêcher de prendre des low-costs pour continuer de voyager en Europe…).

Bye-Bye ?

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La fin du rêve Indien ? /la-fin-du-reve-indien/ /la-fin-du-reve-indien/#comments Sat, 27 Jan 2018 17:10:54 +0000 /?p=5139 bangalore-traffic

Réveillé à 6h du matin, une fois de plus à cause du chantier en face de chez nous qui n’en finit pas (petit immeuble de 4 étages construit à l’indienne donc ça fait déjà près de deux ans qu’ils ont commencé), je récupère dans sa chambre, notre fils d’un an et demi, en pleurs. Il a lui aussi été réveillé. Je l’amène dans notre chambre pour tenter de le rendormir dans notre lit et gratter quelques minutes de sommeil, après tout c’est férié aujourd’hui.

Tout le monde se rendort finalement à part moi. J’attrape mon smartphone pour tenter de lire quelque chose d’intelligent sans réveiller tout le monde. J’ouvre donc « The New Yorker » qui me déçoit rarement en la matière. Je tombe sur un article pour une fois proche de mes préoccupations, il s’agit d’un témoignage d’une américaine (sur)vivant dans la pollution de Delhi. Elle y décrit un quotidien circonscrit aux zones couvertes par des purificateurs d’air intérieurs tournants à plein régime et où il n’est pratiquement plus possible de mettre un pied dehors (pour les riches), pendant que les pauvres meurent de crises d’asthme… J’exagère à peine ce que je viens d’y lire et qui me semble assez proche de ce qu’on entend depuis le Sud de l’Inde sur Delhi. Nous sommes dans le Sud, qui plus est à Bangalore, donc rien à voir. Du moins c’est ce qu’on se plaît à croire.

Petit flashback sur la semaine que nous venons de vivre avec ma petite famille : lundi soir, en rentrant du travail, je trouve que notre fils, Noé, siffle beaucoup en respirant. Quand Johanne qui a de l’asthme, rentre à son tour, son diagnostic est plus alarmiste que le mien, il faut voir un docteur, il a le souffle court et ne respire pas bien. On prend donc la direction de Manipal Hospital car il est 20h et on sait qu’on sera facilement pris aux urgences pédiatriques là-bas. Petite précision, on va ici à l’hôpital comme on va chez le médecin en France, donc pas forcément en situation de panique. Arrivés aux urgences, tout s’enchaine normalement au début, auscultation, prise de pouls et radio (on est habitué, une fois à l’hôpital, ils ne lésinent pas sur les moyens vu que tout est sous le même toit et que, étant un hopital privé, plus on en fait, plus on paye, même si étant en Inde, tout ça reste raisonnable). Le choc arrive quand le docteur examine la radio. Il y a une grande tâche blanche sur un poumon, il est formel, ça ressemble à une pneumonie, on ne peut pas prendre de risques, il faut faire des examens supplémentaires, lui donner de l’oxygène… On restera là cette nuit… S’en suit une prise de sang qui se transforme par une pose de catéter, injection d’antibiotique. Une certaine violence à laquelle on ne s’attendait pas ! et voir notre fils d’un et demi avec ce catérer nous fait basculer pour de bon dans une ambiance grave. Les deux jours suivants se passent comme toute hospitalisation : on a hâte que ça se termine même si on s’occupe très bien de nous à Manipal. Notre fils retrouve des bons taux de saturation en oxygène dans le sang après deux jours et deux nuits à l’hôpital. On parvient à sortir le deuxième jour en début d’après-midi mais on est bon pour y repasser trois fois par jour pendant trois jours pour des inhalations. Il n’avait pas de pneumonie, « juste » une infection doublée d’une allergie a priori. Le diagnostic n’est pas très clair car tout ça est certainement le résultat d’un mix de rhume-virus-pollution.

On repense au fait qu’en effet, depuis plusieurs soirs d’affilée, la zone militaire adjacente à notre maison brûle des déchets tous les soirs et que ça sent le brûlé chez nous. On se rassurait avec le purificateur d’air présent dans la chambre de Noé… Quand on rentre de l’hôpital, on retrouve la même situation et on doit donc y repartir trois heures plus tard. Noé siffle de nouveau. Finlamenent tout rentre dans l’ordre après sa séance d’inhalation. Mais un doute subsiste. Et si tout ça était vraiment lié à la pollution ? et si Bangalore n’était pas aussi épargné qu’on veut bien le croire par la pollution touchant de plus en plus toute l’Inde ?

Je resasse ces idées ce matin, ravivées par la lecture de cet article sur la situation cauchemardesque de Delhi, par une consultation des différents sites de qualité de l’air (Air Quality Index et Plume). Et si notre rêve de vivre en Inde était devenu dangereux pour notre fils et pour nous ? Nous avons construit ici notre vie depuis plus de cinq ans : création d’une entreprise qui nous fait vivre avec une vingtaine d’employés, co-création d’une entreprise de restauration rapide à la française, cercle d’amis locaux fort et surtout, un style de vie multi-culturel, confortable, avec sa petite dose d’aventures quotidiennes qui parfois nous fatigue mais que nous aimons au final beaucoup.

Je finis ma matinée en surfant sur Amazon à la recherche de nouveaux purificateurs d’air. Il va nous en falloir dans plus de pièces. Il existe aussi des purificateurs d’air pour voitures… je regarde ça puis une pensée me vient. Notre voiture est une vieille Ambassador Diesel qui pollue. Mettre un purificateur d’air dedans tout en polluant l’extérieur serait ridicule.

C’est à ce moment là que je réalise que c’est tout notre style de vie actuel et nos rêves d’avenir pour nous et l’Inde qui sont en jeu et qui ne tiennent plus tout à fait debout.

J’ai écrit cet article à chaud. On verra si ces peurs et doutes se dissipent dans les jours, semaines, mois qui viennent.

mise à jour du dimanche 28/01 : j’ai écrit cet article vendredi matin (26) et depuis nous avons donc fini les séances d’inhalations et Noé respire toujours bien, donc voilà, pas d’inquiétudes, Noé va bien. Même si les questions demeurent…

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De JoNi à JoNiNo : ou comment justifier un an de pause sur ce blog avec une bonne nouvelle /de-joni-a-jonino-ou-comment-justifier-un-an-de-pause-sur-ce-blog-avec-une-bonne-nouvelle/ /de-joni-a-jonino-ou-comment-justifier-un-an-de-pause-sur-ce-blog-avec-une-bonne-nouvelle/#comments Mon, 03 Oct 2016 16:33:42 +0000 /?p=4579 Que s’est-il passé cette année ? pourquoi n’avons nous pas publié de nouveaux articles depuis ce voyage au Vietnam il y a déjà presque un an ?

Bon, on essaie en général de ne pas trop étaler notre vie privée sur ce blog (même si quand on fait un blog c’est un peu comme d’essayer de se baigner sans se mouiller…) mais nous avons dû ralentir les vadrouilles et même mettre en pause nos voyages et diverses explorations pendant quelques mois. Hors, on utilisait ce blog surtout pour partager ces expériences là ces derniers temps et de moins en moins pour parler de notre quotidien en Inde.

Que nous est-il arrivé ? et bien nous avons eu un petit garçon.

Nous sommes des jeunes parents ravis et gagas comme seuls ceux qui l’ont déjà été peuvent le comprendre (on le sait bien parce qu’on ne comprenait pas du tout du tout avant…). Du coup, la « ligne éditoriale » va évidemment en prendre un coup. On ne voyagera plus en couple insouciant mais en « petite famille » prévoyante. Enfin pas trop prévoyante quand même… mais un minimum responsable a priori.
Bref, c’est un peu toute notre expérience de la vie quotidienne en Inde et du voyage aux alentours qui est transformée. On a quand même commencé à reprendre le chemin des voyages. Donc de nouveaux articles sont à venir !

Restez connectés donc ! on est de retour et on est 3 !

PS : on en a quand même profité pour « rénover » un peu le blog comme certains d’entre vous l’auront peut-être remarqué. Nouveau thème graphique avec plus de place aux photos et réorganisation du menu pour accéder plus facilement aux archives !

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Ceux qui restent /ceux-qui-restent/ /ceux-qui-restent/#comments Thu, 05 Nov 2015 11:22:45 +0000 /?p=3216 Nous y voilà. Ca devait arriver…
Après avoir été ceux qui avaient l’habitude de partir, de quitter nos proches pour de nouvelles aventures, cette fois… c’est nous qui restons.
Ces 2-3 dernières années passées à Bangalore, nous avons eu la chance de nous construire ici un groupe d’amis surtout expatriés devenu vite très proche, « les potes de Bangalore ». Loin de nos familles, de nos amis de longues dates, nous nous étions recréé un peu des deux dans ce groupe d’amis. Nous pouvions compter les uns sur les autres en cas de pépin mais plus généralement en cas de fête, dîner ou apéro de dernière minute, week-end à Goa ou trip moto dans la campagne. On se voyait donc souvent, très souvent et grâce à eux, nous ne nous sommes jamais sentis seuls à Bangalore.

Bref, l’expatriation ne durant que pendant un temps limité (autour de deux ans pour la plupart), nous voyons partir nos amis les uns après les autres vers des horizons variés et des nouvelles vies pleines de promesses. Même si ces périodes de grands changements ne sont pas toujours facile quand on part, il est difficile d’être ceux qui restent (avec quelques autres, heureusement !). Pas de nouveautés pour nous à part celle de devoir se réinventer avec les mêmes ingrédients.
En devenant entrepreneurs, nous avons fait le choix (peut-être pas tout à fait conscient) d’investir notre temps et notre énergie sur le long terme… A nous de nous renouveler à Bangalore pour garder cette excitation qui nous a porté pendant ces trois premières années et demi.

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Testé pour Gérard : le retour en France à Noël après exil (fiscal ou pas) /teste-pour-gerard-le-retour-en-france-a-noel-apres-exil-fiscal-ou-pas/ /teste-pour-gerard-le-retour-en-france-a-noel-apres-exil-fiscal-ou-pas/#comments Mon, 07 Jan 2013 09:56:38 +0000 /?p=1141 Bon ok le titre est un brin racoleur pour cet article post-Noël…mais quand on est arrivé en France, tout le monde ne parlait que de ça, S’EXILER, grâce à ce bon vieux Gérard Depardieu. Alors nous Gérard, on en est aussi, on est parti, pas en Belgique (ni en Russie) mais en Inde. Et on a déjà quelques retours d’expérience à partager avec toi. A commencer par Noël. Apprécie-t-on Noël de la même façon lorsqu’on arrive en France comme un cheveux sur la soupe 3 jours avant de commencer les « festivités » ? GERARD, T’Y AS PENSE TOI ??

Ok, c’est l’article de l’exagération, on a évidemment apprécié notre séjour en France pendant 15 jours….N’empêche que cette fois on s’est senti un peu à côté de la plaque pendant deux jours en France et pareil une fois rentrés en Inde (comment tu feras toi, Gérard, quand tu enchaîneras les blagues belges pendant les repas de famille et que personne de ta famille ne te comprendra ??)
Quoiqu’il en soit, ça nous a permis de nous rendre compte qu’on est plutôt satisfaits de vivre au soleil toute l’année (Gérard, ça, en Belgique, c’est juste en rêve, pour toi c’est grisaille et crachin garanti)
dans un environnement assez positif et dynamique (là Gérard ne parlons pas de l’économie ET de la politique Belge).

Reste que la famille et les amis nous manquent ici – bon ça c’est parce qu’on sait que vous lisez 🙂 – (Gérard, habitant à la frontière, c’est un problème que tu n’auras pas).
Par contre, on a aussi appris que se jeter sur la nourriture en arrivant est une grave erreur : il devient difficile d’apprécier le foie gras, les huîtres et toute la charcuterie de la même manière dès le 3ème jour pour des estomacs habitués à la dosa et au palak paneer… (Gérard, c’est là que ça se complique pour toi vu ton amour pour la bouffe… Et encore, avec un régime intensif de frites, tu devrais pouvoir entraîner ton estomac suffisamment pour ne pas avoir à souffrir de ballonnements après le 4eme repas de Noël d’affilé…).

Bref, on commence tout de même à trouver notre équilibre entre ces deux mondes et c’est bizarrement aussi agréable d’être toujours un peu entre deux dimensions (aussi pour éviter ce genre de discussions sur Gérard à la cantine d’ailleurs, même si la cantine…).

Bonne année à tous en tous cas, on est de retour à Bangalore et donc de nouveau actifs sur le blog !

opéra view winter paris

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On s’est mis au Yoga ! /on-sest-mis-au-yoga/ /on-sest-mis-au-yoga/#comments Sat, 28 Jul 2012 11:37:21 +0000 /?p=567 Yoga

Faire du yoga en Inde c’est un peu comme jouer à la pétanque en France : un passage obligé pour bien comprendre toutes les subtilités de la culture du pays.
On n’a donc pas hésité longtemps avant de se retrouver dans une salle municipale 4 fois par semaine au bout de notre rue pour notre première initiation au yoga. Ce cours était sensé être très complet pour qu’au bout de 40 séances, on puisse de débrouiller tout seuls chez nous.
Voilà un petit résumé en 10 points sur ce que l’on a appris à la fin de cette première session :

1. La motivation, oui, le masochisme, non. On a eu du mal, mais on a finalement trouvé un cours qui ne se passait pas de 6h à 7h du matin ! Et oui, le yoga, ça se pratique tôt ! Vous n’imaginez quand même pas saluez le soleil alors qu’il brille dans le ciel ??!!
2. L’hindouisme, pourquoi pas ! Pour notre première expérience, on s’est retrouvé à l’Arya Samaj, ce qu’on prenait pour une salle des fêtes de quartier est en fait une branche de l’hindouïsme… Chanter en sanskrit ? On y arriverait presque !
3. Ne pas contrarier son maitre yogi, le prof. Dans notre cas, papi à la moustache blanche, caleçon et marcel blancs (un grand sens du style), notre professeur n’hésitait pas à montrer un certain agacement lorsque nous devions louper quelques séances ou quand on se battait avec les moustiques qui s’acharnaient sur nous « Mais enfin, mettez de la crème avant de venir ! ».
4. Le ridicule ne tue vraiment pas, surtout quand on fait la position du « lion ». Imaginez 10 personnes rugissant et tirant la langue pendant 1 minute ! Ca surprend au début, on y prend finalement un certain plaisir.
5. On n’est tous pas fait pareil… Bon, ok, on s’en doutait mais assez bizarrement, on n’arrive pas à faire tout ce que font les indiens mais eux n’arrivent pas à faire ce qui nous, nous semble facile… Certainement encore une histoire de curry…
6. Qui dit Yoga, dit méditation. Bon, franchement, on doute encore de l’efficacité de l’exercice qui consiste à rester 25 minutes allongés par terre. Enfin Nico a compris lui qu’il pouvait en profiter pour faire une petite sieste.
7. Le Yoga c’est une solution miracle pour rester en bonne santé, voire rajeunir si on en croit tous les bienfaits décrits par notre prof avant chaque nouvelle posture : les problèmes de dos, d’articulation bien entendu, mais aussi digestion, règles douloureuses, moral, endurance, circulation du sang, tout y passe et il y a une posture pour tout.
8. Les bienfaits prédits ne sont pas tous vérifiés. Certes, on s’assouplit, on se muscle mais au niveau de la digestion, on ne se sent pas encore invulnérables.
9. Il est possible de rester de longues minutes sur la tête seulement et ça serait la meilleure des postures… ça a l’air surtout très cool mais on n’en est pas encore là malheureusement.
10. On peut se fatiguer sans bouger, on se sent complètement vidé (mais bien) après chaque séance.

Ne voulant pas nous arrêter là, on a commencé cette semaine un cours beaucoup plus new-age, et aussi beaucoup plus sportif ! Créé par des maitres Yogi reconvertis après des carrières dans l’IT ou la pub, cette fois, fini la relaxation après chaque posture, on transpire pour de vrai ! « Total Yoga« , on vous en parlera plus en détail quand on aura un peu plus avancé l’expérience… Yoga

Doing Yoga in India is like playing « petanque » in France : a prerequisite to understand properly all subtleties of the culture of the named countries.
So we didn’t hesitate long to find a course in a common hall four times a week in our neighborhood enjoying our first yoga initiation. The aim of this course is to learn most of the technics of the yoga so that you are able to practice alone at home at the end of the 40 lessons.
Here is what we’ve learnt so far :
1. Motivation, yes. Masichism, no. It was finally very hard to find a course which didn’t take place between 6am and 7am ! Indeed, Yoga usually has to be practices early. I hope you didn’t even think to greet the sun while it is shinning in the sky?!
2. Hinduism, why not ! For our first experiment, we went to Arya Samaj, which is actually a special branch of hinduism… Singing in Sanskrit ? We were almost there!
3. Not to upset the Yogi Master, the professor. He was an old man wearing a white sleeveless tee shirt and a white underpant who didn’t hesitate to show annoyance when we couldn’t be present at a lesson or when we had to fight with mosquitos “But please, put some cream before coming!”.
4. Ridiculous never killed anyone, even when practicing the “Lion” asana. Just imagine 10 people roaring and putting out one tongue during 1 minute! It can be surprinsing at the beginning but we were finally able to enjoy doing it!
5. We’re not all made the same way… Ok, can be obvious and it’s interesting to see that Indians people are much more flexible at some part of the body and us at others. Should be again a curry explanation….
6. Meditation is a part of the yoga experience…. Well we’re still wondering why we have to lay 25 minutes for… At least Nicolas understood he can take advantage of this time to take a nap…
7. According to our professor, Yoga is very useful to get a healthy life : back problems, joints problems, digestion problems, painful periods, good mental…. There is a posture for every issue you can experience!
8. We didn’t experience all these benefits. Of course we become more flexible but at the digestion level, we still have some issues to deal with.
9. We should be able to stay on the head during long minutes – it is the best posture. Unfortunately we are still unable to do that.
10. You can get tired without moving but we are incredibly well after each course….

As we didn’t want to stop the yoga at the end of this first course, we have now begun a more “new-age” lesson which is much more sportive. Professors are now former IT specialists or men previously working in advertising. This time, relaxation after each posture is over, we sweat a lot! « Total Yoga »
We’ll speak about that later when we’ll be able to stay on our head, our next goal!

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JoNi Again! /joni-again/ /joni-again/#comments Mon, 14 May 2012 10:59:22 +0000 /?p=281 JoNi Again!

YOUHOU ! Nous, les « JoNi » (JOhanne & NIco pour ceux qui n’auraient pas suivi le premier épisode) sommes de nouveau réunis depuis que je suis arrivée à Bangalore il y a maintenant deux semaines. Le temps de régler quelques formalités d’ordre surtout professionnelles, j’ai sauté dans le premier avion et me voilà à essayer de me faire une place dans ce capharnaüm ambiant.

C’est surprenant comme quelques secondes suffisent au cerveau pour raviver les odeurs que l’on pensait avoir pourtant oubliées. Et très vite, ce sont tous nos sens qui se réhabituent à ce qui a déjà été notre quotidien. Bref, je reprends mes repères dans une ville indienne où l’ambiance ressemble pas mal à ce que l’on a connu à Bombay, avec quand même moins de pauvreté, moins de sollicitation et pas l’impression d’être un extra-terrestre. Par contre, on m’appelle toujours « Mam » ce qui est vraiment très classe !

Vient ensuite la découverte de Bangalore. Comme toutes les grandes villes indiennes, son « charme » ne saute pas aux yeux au premier abord… Et contrairement à Bombay ou Delhi, villes historiques qui ont gardé des traces assez majestueuses du passé, on cherche toujours ces héritages à Bangalore ! Je ne désespère pas, je ne prétends pas connaître la ville et encore moins les alentours, loin de là, mais ça semble assez mal parti (j’ai quand même plus d’espoir sur les alentours bizarrement) !

Par contre, cette ville semble plutôt agréable à vivre. Il faut dire que Nicolas a semble-t-il flairé un bon quartier ! De l’animation indienne (mais pas à outrance), des multiples petits commerces, des vaches en bas de chez nous (il est un peu tôt pour parler de la famille ou de la colonie de rats qui semble aussi loger au premier croisement), des rues où il est agréable de marcher quand la température est acceptable, des restos typiques… et en même temps, pas mal de lieux propices à l’évasion quand notre estomac dira stop au curry ! (ce qui est encore loin d’être mon cas pour le moment…).

Voilà, certains d’entre vous se demandent certainement quels sont mes plans pour ici – parce que bon, comme vous l’avez compris, la ville n’invite pas forcément à la flânerie – il y a donc un petit projet, mais bon, je vous en parlerai plus tard, superstition oblige !

(merci à notre nouveau voisin d’immeuble, Matthieu pour nous avoir pris en photo sur le Chetak!)JoNi Again!

YOUHOU ! Nous, les « JoNi » (JOhanne & NIco pour ceux qui n’auraient pas suivi le premier épisode) sommes de nouveau réunis depuis que je suis arrivée à Bangalore il y a maintenant deux semaines. Le temps de régler quelques formalités d’ordre surtout professionnelles, j’ai sauté dans le premier avion et me voilà à essayer de me faire une place dans ce capharnaüm ambiant.

C’est surprenant comme quelques secondes suffisent au cerveau pour raviver les odeurs que l’on pensait avoir pourtant oubliées. Et très vite, ce sont tous nos sens qui se réhabituent à ce qui a déjà été notre quotidien. Bref, je reprends mes repères dans une ville indienne où l’ambiance ressemble pas mal à ce que l’on a connu à Bombay, avec quand même moins de pauvreté, moins de sollicitation et pas l’impression d’être un extra-terrestre. Par contre, on m’appelle toujours « Mam » ce qui est vraiment très classe !

Vient ensuite la découverte de Bangalore. Comme toutes les grandes villes indiennes, son « charme » ne saute pas aux yeux au premier abord… Et contrairement à Bombay ou Delhi, villes historiques qui ont gardé des traces assez majestueuses du passé, on cherche toujours ces héritages à Bangalore ! Je ne désespère pas, je ne prétends pas connaître la ville et encore moins les alentours, loin de là, mais ça semble assez mal parti (j’ai quand même plus d’espoir sur les alentours bizarrement) !

Par contre, cette ville semble plutôt agréable à vivre. Il faut dire que Nicolas a semble-t-il flairé un bon quartier ! De l’animation indienne (mais pas à outrance), des multiples petits commerces, des vaches en bas de chez nous (il est un peu tôt pour parler de la famille ou de la colonie de rats qui semble aussi loger au premier croisement), des rues où il est agréable de marcher quand la température est acceptable, des restos typiques… et en même temps, pas mal de lieux propices à l’évasion quand notre estomac dira stop au curry ! (ce qui est encore loin d’être mon cas pour le moment…).

Voilà, certains d’entre vous se demandent certainement quels sont mes plans pour ici – parce que bon, comme vous l’avez compris, la ville n’invite pas forcément à la flânerie – il y a donc un petit projet, mais bon, je vous en parlerai plus tard, superstition oblige !

(merci à notre nouveau voisin d’immeuble, Matthieu pour nous avoir pris en photo sur le Chetak!)

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Bang!Alors? /bang-alors/ /bang-alors/#comments Tue, 13 Mar 2012 17:58:21 +0000 /?p=4

[to the English version]

Un double déménagement, un studio à terminer de refaire, des pots et des fêtes de départ en continu jusqu’au jour où partir, il faut croire que les départs se suivent et se ressemblent. Ce n’est donc qu’une fois installé dans la salle d’attente de mon vol pour Dubai que j’ai pu commencer à réfléchir, appréhender ce qui était en train de se passer. Un nouveau départ. Un nouveau changement de vie. J’étais finalement trop fatigué pour être excité ou anxieux… à moins que ça ne soit le fait de partir d’abord seul qui m’en ait empêché.

Bref, après environ 11 heures de vol en tout et 5 heures d’escale dans le mall qu’est la zone de transit de Dubai (où j’ai tout de même pu m’émerveiller de la formidable mixité de cultures se croisant ici), j’ai donc atteri tout en douceur à Bangalore, ou plutôt Bengaluru comme la ville a été récemment renommée pour reprendre son nom d’origine (d’après le BJP, parti nationaliste hindou…mais personne n’utilise ce terme). Bagages obtenus en 5 minutes, formalités expédiées en 2 et une ligne de taxis Logan m’attendant devant l’aéroport, j’avais du mal à réaliser que c’était bien en Inde que j’étais arrivé.

En voyant défiler le paysage aride et vide de terre rouge le long de l’Express-way en sortie de l’aéroport je commençais même à douter, voire à prendre peur. Et si l’Inde avait bel et bien changé en deux ans ? et si Bangalore était une « world class city », froide et creuse de modernité ?

Mais non voyons ! l’Inde et son bordel restent éternels ! Ouf, passé le « toll » de l’express-way, je retrouvais petit à petit le tumulte et gentil n’importe quoi de l’Inde telle que je la connais et l’aime. Parce que si on vient ici, c’est pour le dépaysement permanent, pour s’amuser des nombreux paradoxes indiens, pour s’irriter et s’émerveiller dans la même demi-heure, pour voir et participer à la mutation d’un pays pas comme les autres, bref, pour être sûr de vivre des expériences fortes !

Bon bien sûr, cette fois, il ne s’agira plus uniquement de faire le « touriste » mais tenter d’aller plus loin en vivant et travaillant ici. Le challenge sera donc certainement de garder cette excitation et cet émerveillement au quotidien. A suivre…

[vers la version Française]

A double moving, a flat to restore, some continuous farewell parties till leaving, departures are always the same, an intense and relentless process. Thus, it’s only once in the waiting room for my flight to Dubai that I was able to start realizing what was going on in my life. A new move. A new change of life. I was finally too exhausted to feel either anxious or excited… unless it was because this time, I was first leaving alone.

So, after 11 hours of flight, 5 hours of waiting in the big mall which is the Dubai transit zone (where I was still awake enough to enjoy the great mixity of this place), I landed in Bangalore or Bengaluru according to its recent name change to recover its original denomination (but nobody is using this name). I got my luggage 5 minutes, passed through the custom in 2 minutes and a neat line of Renault Logan cabs were waiting for me in front of the newly made International Airport. I was having some doubts about my country of arrival, was it really India?

Watching the untouched red earth landscape unfolding along the Express-way out of the airport I was even starting to get afraid. And if it was true? and if India had dramatically changed in two years? and if Bangalore was a « world class city » as they say, cold, modern and boring?

Of course not! India and its chaos is eternal! Phew, passing the toll of the express-way, I was rediscovering gradually the uproar and happy non-sense of the India I knew and loved. Because if we’re coming here, it’s for the permanent surprise, to have fun with the multiple Indian paradoxes, to be irritated and
fascinated in the same half-hour, to watch and participate at this unique country mutation. Thus, to be sure to live some intense experiences!

This time will be different as we’re not coming here as simple « tourists », we’ll try to go further by living and working here. The main challenge will be to keep this excitement and fascination high on a day-to-day basis. To be follow…

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