Only in India – Cheese-Naan http://www.cheese-naan.fr La vie d'une petite famille d'expats français à Bangalore (Inde) depuis 2012 - et ses voyages autour Fri, 22 Jul 2016 19:13:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.5.3 /wp-content/uploads/2016/06/cropped-cheese-naan-horizontal-2014-150x150.jpg Only in India – Cheese-Naan http://www.cheese-naan.fr 32 32 Diwali, un festival… explosif ! /diwali-un-festival-explosif/ /diwali-un-festival-explosif/#comments Wed, 13 Nov 2013 13:05:34 +0000 /?p=2003 Diwali, c’est un peu LE festival Indien le plus important. On y trouve un petit air de Noël vu que tout est illuminé et que les Indiens s’échangent des cadeaux à cette occasion, font des dîners de famille, mangent des sucreries à ne plus en pouvoir et sont supposés porter des habits neufs. Mais le plus drôle et fou dans ces célébrations c’est la place accordée aux pétards, feux d’artifices et autres fontaines de feu. Ca commence quelques jours avant le jour J et ça continue bien après jusqu’à épuisement des stocks. Comme pour beaucoup de choses en Inde, c’est l’initiative privée qui prend le pas, donc pas de tirs de feux d’artifices de la municipalité bien organisés comme on peut l’avoir chez nous mais au contraire des feux d’artifices et pétards tirés par tous, à tous moments de la journée et de n’importe quels endroits.
Si on passe sur l’impression « ville en guerre », c’est plutôt très drôle, magnifique et très excitant quand on passe soi-même à l’action !
Cette fois, on avait prévu de rentrer d’un week-end au Sri Lanka le soir même avec le secret espoir que la vue d’avion serait à la hauteur de la folie de l’évènement. On vous laisse juger avec cette petite vidéo (de qualité moyenne) prise du hublot avant d’atterrir sur Bangalore :

Ca pétait dans tous les sens, comme les flashs qui crépiteraient d’un stade ! Pour continuer à avoir une vue un brin aérienne, on a poursuivi en mangeant à un des restos du 13e étage du Barton Center. Malheureusement, on était un peu loin des quartiers résidentiels d’où partaient la plupart des feux.

Le lendemain, on a fait notre Diwali depuis la terrasse d’amis et on en a profité pour redevenir des sales gamins allumant des pétards, feux d’artifices toutes les deux minutes et courant dans tous les sens entre peur et fascination.

Voilà, la « saison des festivals » touche donc à sa fin (même si on a appris hier qu’un autre surnommé le « frère de Diwali » allait pas tarder), on va donc pouvoir passer aux « nôtres » et penser à Noël !

explosion on the rood
firworks
light painting circles
light painting people

]]>
/diwali-un-festival-explosif/feed/ 3
Cheveux au vent, les Indiens à moto /cheveux-au-vent-les-indiens-a-moto/ /cheveux-au-vent-les-indiens-a-moto/#respond Wed, 29 May 2013 10:41:02 +0000 /?p=1630 Ok, vous allez vous dire qu’on est un peu obsédés par tout ce qui a deux roues, et vous n’aurez pas complètement tort. Mais les motos, scooters et autres mobylettes sont omniprésents ici et souvent le moyen de transport principal de toute une famille. On assiste donc très souvent à des stratégies pour faire monter tout le monde (ou toute la marchandise) assez élaborées et franchement drôles ! Pendant notre trajet de retour de Mysore, et alors qu’on faisait une petite pause café, je me suis amusé à shooter au passage la plupart des deux-roues qui passaient sur Mysore Road (une presqu’autoroute à deux voies), l’occasion d’avoir en l’espace de 10 minutes une bonne idée de la diversité des « riders » à l’Indienne.
Dites-vous bien que je n’ai, en plus, même pas cherché à ne prendre que les plus originaux là. Petit détail qui vous sautera aux yeux, le casque n’est pas obligatoire en dehors de Bangalore bien sûr. Concernant ce qu’on appelle ici le « triple riding » (quand ce n’est pas plus avec les enfants), il semble qu’il soit lui aussi plutôt toléré un peu partout (même si à Bangalore aussi, la police ne le tolère pas complètement… on en sait quelque chose).
Ce qui est sinon assez amusant sur ces photos c’est qu’on découvre finalement plein de détails impossibles à voir quand les motos passent à toute allure. Il semble par exemple que ça ne soit pas si confort pour tout le monde de se retrouver à 3 ou 4 sur la même moto…

chetak
colorful family
family bike
overtaking
too much wind
tvs family
tyres transport

]]>
/cheveux-au-vent-les-indiens-a-moto/feed/ 0
Notre (pré) mariage sur une plage « secrète » de Goa /allez-hop-une-petite-celebration-a-notre-sauce-sur-une-plage-secrete-de-goa/ /allez-hop-une-petite-celebration-a-notre-sauce-sur-une-plage-secrete-de-goa/#respond Fri, 19 Apr 2013 11:28:18 +0000 /?p=1465 Bon, ça faisait un petit moment que nous n’avions rien posté, mais nous avons une bonne excuse.
Fin Mars, nous avons organisé une célébration assez spéciale de notre « union » non-officielle en lançant une fête sur une plage « secrète » de Goa avec une quarantaine d’amis.

On n’aime pas trop partager les détails de notre vie privée ici, mais on voulait tout de même expliquer notre relatif silence depuis quelques semaines… On a eu pas mal de visites et donc beaucoup moins de temps à consacrer à ce blog.

On s’est (encore) rendu compte qu’en Inde, il est parfois facile de faire des choses impossibles ailleurs (et vice-versa bien sûr sinon ça ne serait pas drôle). Et qu’on pouvait avoir de superbes surprises (là aussi, on a depuis expérimenté l’inverse…).

Merci en tous cas à tous ceux qui ont participé à ces festivités et merci à l’Inde et Goa de nous avoir permis de vivre ce très beau moment 🙂

On essaie de reprendre une vie « normale » maintenant. Même si la normalité ici, heureusement, ça n’existe pas vraiment.

(crédits photo : Olivier)

affichage
affiche local style
by night
dancing crazy
sea
wedding preparation

]]>
/allez-hop-une-petite-celebration-a-notre-sauce-sur-une-plage-secrete-de-goa/feed/ 0
Le poulet rôti du dimanche midi en famille /le-poulet-roti-du-dimanche-midi-en-famille/ /le-poulet-roti-du-dimanche-midi-en-famille/#comments Thu, 01 Nov 2012 06:23:59 +0000 /?p=832 Chicken shop in India

A l’occasion d’une visite de notre famille à Bangalore (les parents de Johanne), nous avons tenu à perpétuer une tradition bien Française même ici en Inde, le « poulet rôti – patates au four » du dimanche midi.

Ceux qui connaissent un peu l’Inde doivent déjà être en train de sourire… Car oui, 90% (si ce n’est plus) des poulets Indiens sont vendus… vivants ! Entassés dans des cages devant des magasins qui leur sont dédiés, leur fraîcheur est garantie ! Leur bonheur et leur bonne santé un peu moins.
Bref, on se disait bien qu’on tenterait l’expérience un jour mais on n’avait pas encore osé. Après tout, pas d’hypocrisie, ceux qu’on mange en France aussi ont été un jour vivant, au moins ici, la chaîne est raccourcie et on sait ce qu’on mange.
Malgré ces grands principes en tête, l’expérience reste quelque chose un peu à part. Déjà, devant la cage, une certaine odeur de poulet pas serein, pour ne pas dire de mort est en suspension. C’est d’ailleurs bien le plus désagréable, parce que pour le reste tout va très vite. On demande un poulet entier plumé, le vendeur en attrape un vivant dans la cage, le passe à un collègue derrière une vitre qui s’en occupe en deux minutes. Le plumage est vite expédié aussi vu qu’ils enlèvent directement toute la peau.
On ramène son poulet dans un sac en plastique après avoir payé 200 roupies (environ 3€).

Petite surprise au moment de le préparer… le poulet est encore chaud. Logique.Chicken shop in India

While our family visiting us in Bangalore (Johanne’s parents), we wanted to carry on a French tradition, even here in India, the « roasted chicken with oven potatoes » for sunday lunch.

Those knowing India should already be smiling… because yes, 90% (or even more) of the chicken being sold here is sold… alive! Piled in cages in front of dedicated stores, their freshness is guaranteed! Their happiness and good health a bit less.
We wanted to try this one day but didn’t dare to do it before. After all, even in Europe, we know that the chicken we’re eating were alive before (or we hope!), here at least, less hypocrisies, the chain is smaller and we know exactly what we’re eating.
Despite having those great concepts in mind, the experience in itself remains something special. First of all, standing in front of the cage, the smell of death chicken suspended in the air is something not so easy to stand. It’s finally the most difficult part because apart from that, everything is going in the blink of an eye. The store-keeper catch a live chicken, pass it to a colleague who, behind a tainted glass is taking care of it in two minutes. Plucking it is not a big deal as they’re actually withdrawing the skin directly.
Then we come back with our chicken in a plastic bag after having paid 200 rps (3€).

Last surprise while preparing it… the chicken is still warm. Yes indeed.

]]>
/le-poulet-roti-du-dimanche-midi-en-famille/feed/ 6
Ciel, ma bullet ! /ciel-ma-bullet/ /ciel-ma-bullet/#comments Sat, 20 Oct 2012 13:20:51 +0000 /?p=805 Only in India

Un soir, cette semaine, nous rejoignons des amis pour prendre une bière près de chez nous. Il pleuvait quelques gouttes, on avait donc pris la moto pour aller plus vite et on l’avait garée sur le trottoir (très large à cet endroit) comme environ 30 autres véhicules.
En sortant à 23h30, heure légale de fermeture des bars/restos ici, notre moto avait disparu ! Le vol n’est vraiment pas monnaie courante en Inde donc notre premier sentiment fut presque plus la surprise que la panique. On se renseigne auprès des gardes du bar qui nous disent que ce sont les policiers qui l’ont prise ! Très bien, non seulement, on ne savait pas que le concept de fourrière pouvait exister et ensuite on ne comprenait pas pourquoi ils l’avaient prise et pourquoi que la nôtre !!
Bref, nous voilà partis au poste de police. Direct à l’entrée, notre Bullet ! Nous voilà rassurés, on savait à partir de là qu’on allait la récupérer, la seule question qui restait en suspend « à quel prix ? ».
Deux policiers se tiennent à l’intérieur d’une salle blanchâtre avec pour seule décoration un portrait de Gandhi surmonté de fleurs fânées. Au loin, on aperçoit des cellules (vides). Super ambiance ! Un policier regarde la télé et se moque éperdument de notre problème. Le second ne parle que Kannada, mais on comprend déjà d’arpès ce qu’il nous dit que le souci concernait notre guidon de notre moto non verrouillé. La communication se fait difficile, Nicolas demande quelqu’un qui parle Anglais ou Hindi (mystère, Nicolas se sent de parler Hindi après deux cours, certes efficaces mais plus pour conjuguer l’auxiliaire être que pour négocier avec des flics !!).
On s’assoit donc gentiment en face du monsieur qui remplit des formulaires et un groooos cahier (comme il n’en existe que dans ces administrations qui adooorent les groooos cahiers) en attendant des ‘interprètes-collègues’.
Une vingtaine de minute plus tard, deux autres policiers arrivent. Ils ne parlent aussi que Kannada.

Notre conversation de 5 min s’est limitée à :

– Problem is lock
– Lock is mandatory ?
– Hèèèèènnn Hèèèèènnn
– Hèèèèènnn Hèèèèènnn (dur à reproduire à l’écrit ce long son d’acquiescement utilisé en permanence ici….)
– We didn’t know
– Hèèèèènnn Hèèèèènnn
– Hèèèèènnn Hèèèèènnn
– Ok name
– Ok Hèèèèènnn
– And address
– Hèèèèènnn
– And 200 roupies for fine
– ????
– Hèèèèènnn
– Hèèèèènnn

Et voilà, on a écrit nom + adresse sur une feuille qui allait très certainement finir immédiatement à la poubelle (sinon ils l’auraient écrite sur un cahier), on a donné 200 roupies et on est parti en faisant des sourires et des coucous, heureux de récupérer notre Bullet en 30 min pour 200 roupies (un peu moins de 3 euros…).
Aujourd’hui, après renseignement avec des amis Indiens, on nous confirme que cette règle n’existe pas…
Bref, on a perdu 200 roupies mais bon, si on avait voulu se battre, on y aurait passé quelques heures en plus. Du coup, on se console en se donnant bonne conscience, on se dit qu’on leur a payé leur biryani d’hier soir. Les policiers sont certes complètement corrompus mais aussi complètement sous-payés… Mais on mettra quand même peut être un cadenas la prochaine fois que l’on se garera là-bas !
Only in India

This week, on an evening, we joined some friends to have a beer in our neighborhood. It was lightly raining, so we took the motorcycle to reach it faster and we parked on the pavement (quite large at this place) as 30 other vehicles.
Getting out of the bar at 23h30, legal closing time for all bars and restaurants here, our motorcycle was gone! Thieves aren’t very usual here in India, our first feeling was more a surprise than a panic. After having asked the bar’s security guard, we learnt that the police had been taking it! Not only we didn’t know that the police was impounding cars or motorcycles here but also we didn’t understand why thay had picked only ours!
So here we were going to the nearby Indiranagar police station. Directly in front of the entrance, our Bullet was waiting. At least, we knew at this point that we would get it back, the only question pending was, how much would we have to pay?
Two policemen were seating inside a not so white room with a Gandhi portrait circled by a faded garland as unique decoration. Behind we had a glance at one jail cell (empty). Nice atmosphere! One of the policeman was watching TV and not taking care of us or our problem. The second policeman, behind his desk, was speaking only Kannada, but we quicly understood that the problem was around our handle bar not locked. The communication was difficult obviously and Nicolas asked for someone speaking English or… Hindi (strangely Nicolas was already feeling confident enough to negociate in Hindi after only two first classes where we mostly learnt to count).
So we sat down gently in front of the policeman who was dealing with some forms and a giant notebook (as the ones we see only in those administrations looooving the biiiig notebooks) waiting for his « interpreters-colleagues.
Twenty minutes later, two other policemen arrived. They finally only spoke Kannada as well.

Our 5 minutes discussion was limited to:

– Problem is lock
– Lock is mandatory ?
– Haiiiinnn Haiiiinnn
– Haiiiinnn Haiiiinnn (very difficult to translate but this onomatopoeia is used here to nod to everything ….)
– We didn’t know
– Haiiiinnn Haiiiinnn
– Haiiiinnn Haiiiinnn
– Ok name
– Ok Haiiiinnn
– And address
– Haiiiinnn
– And 200 rps for fine
– ????
– Haiiiinnn
– Haiiiinnn

And finally, we wrote our name + address on a blank sheet of paper which would certainly end up in the trashbin (otherwise it would have been in a notebook of course), we gave the money and we left smiling, nodding, shaking hand and glad to get our Bullet back in 30 minutes and 200 rps (less than 3€…).
Later, after discussions with local friends, we got confirmed that this « locked handle-bar » rule wasn’t existing of course…
So, we lost 200 rps but we if had wanted to fight, we would have spent hours there. We finally consolated ourselves by thinking that we just paid them their meal. Because if policemen are highly corrupted, they’re also really under-paid…
Still, we may put a lock on our Bullet next time we’re parking in this area.

]]>
/ciel-ma-bullet/feed/ 2
Traffic Karma /traffic-karma/ /traffic-karma/#comments Fri, 25 May 2012 06:10:12 +0000 /?p=335 Only in India #2

Pour notre deuxième histoire « Only in India« , nous avons proposé à un collègue Indien de Nicolas, Venkat, de partager avec vous l’une de ses anecdotes. Venkat nous fait donc l’honneur d’être le premier rédacteur invité sur Cheese-Naan. Il est en plus écrivain pendant son temps libre, donc on est gâté ! Il a écrit son texte en Anglais et nous l’avons donc traduit ci-dessous. Pour ceux qui lisent l’Anglais, on vous encourage vivement à lire le texte original que nous publions aussi sur ce post. A cette occasion, on pense d’ailleurs commencer à rédiger le blog dans les deux langues Français et Anglais, mais on a donc un petit travail de traduction à faire pour les précédents articles, on vous tiendra au courant quand nous serons prêts.

En attendant, on vous laisse apprécier cette histoire « Only in India » :

Le vendredi c’est le jour où embouteillages sont les plus importants. Nous étions trois, en train de rentrer du bureau, prenant notre raccourci habituel quand nous nous apercevons qu’un énorme embouteillage est en train de se former. On décide donc de faire demi-tour pour prendre la route principale mais on se retrouve finalement bloqué à un carrefour. Alors que nous attendions patiemment que le trafic bouge, je vois dans mon rétroviseur un taxi remontant à toute vitesse à contre-sens. Il remontait en espérant pouvoir s’insérer au dernier moment dans un espace qui n’existait pas, et allait donc créer un embouteillage encore plus grand.

Je descends ma vitre et sort ma main ouverte, comme pour lui dire « Mais qu’est-ce que tu fais? ». Je m’attendais juste à ce qu’il m’ignore et continue sa route, à ma plus grande surprise, il s’arrête à la hauteur de ma voiture (toujours du mauvais côté de la route) et commence à me hurler dessus : « Pour qui tu te prends pour me faire des signes comme ça ? De quel droit ? ». Ensuite, il descends de sa voiture et avance avec l’air menaçant vers ma vitre, continuant d’hurler et de m’insulter en Kannada (la langue locale du Karnataka, l’Etat de Bangalore). Je lui répète simplement mes questions en Anglais. Ni l’un ni l’autre ne parlons la même langue. Il remonte finalement dans sa voiture, prononçant quelques injures de séparation au passage et repart à toute vitesse.

Nous déplorions ensuite tous les trois la dégradation du sens civique de notre société et fulminions silencieusement contre le manque de décence humaine des habitants de Bangalore et de ses impossibles embouteillages. Le serpentin des voitures les unes derrière les autres avançait d’un pouce mais le cycle de notre karma lui, ne progressait pas.

Quelques minutes plus tard, le chauffeur de taxi revient vers nous, accompagné cette fois de trois imposants camarades. Ils portaient moustaches, bracelets et colliers d’or et avaient l’air plutôt dangereux. Je pensais que le chauffeur ramenait certains de ses amis et j’avais du mal à croire qu’il aille encore plus loin sur cette dispute. Ils frappent à ma vitre et après quelques instants d’hésitation, je la baisse. Le plus autoritaire du lot demande au chauffeur : « C’est bien cette voiture ? c’est bien ce gars ? ». Ensuite, il se tourne vers moi et me demande : « Qu’est-ce qu’il vous a dit ? est-ce qu’il vous a insulté ? » Nous lui répétons donc les insultes qu’il nous avait lancés quelques minutes plus tôt. Le gars autoritaire se tourne alors vers le chauffeur et commence à lui faire la morale : « Pour qui tu te prends ? Un grand bagarreur ? Cette personne t’indiques ce qui est juste; comment oses-tu lui crier dessus ? » Et les trois costauds repartent avec le chauffeur de taxi qui avait l’air maintenant tout à fait désolé.

Nous étions tous les trois assis et interloqués dans la voiture. Nous n’aurions jamais pensé que le chauffeur serait puni aussi rapidement. Le karma est habituellement un process interminable où il faut jouer de patience. J’imagine qu’avec le trafic de Bangalore, il s’agit plus d’un « Car-ma ».Only in India #2
[vers la version Française]

For our second « Only in India » story, we asked Venkat, Nicolas’ colleague to share with us one of his anecdote. Venkat is a writer by night, so we’re very well treated, as you’ll find out reading his sweet story below.
It’s the first time we’re writing in English on this blog. It was only French before as the first aim of this blog was to share our Bangalore experience with our family and friends from France. But, we’re now thinking of « expanding » by translating all our previous posts in English! We’ll let you know once it’s done. Meanwhile, enjoy this nice piece of Bangaloeran life:

« Friday evening is traffic jam time. Three of us were driving back from the office, taking our usual shortcut, but we realized there was a huge traffic pile up. So, we turned around to go via the main road, but found ourselves stuck at a junction. As we waited patiently for the traffic to move again, I noticed in my rear view mirror a taxi speeding down the wrong way. He would go up ahead and try to squeeze into some non-existent open space, thereby creating a greater jam.

I rolled down my window and stuck my hand out in a questioning gesture, asking “Where are you going?” I expected him to simply ignore me and continue on, but instead, to my surprise, he stopped beside my car (still staying on the wrong side) and began yelling at me. “Who do you think you are to show me your hand? What right do you have?” Then, he got down from his car and advanced menacingly up to my window, still yelling and hurling abuses at me in Kannada. I simply repeated my questions to him in English. Neither of us spoke the other’s language. Then, he got back in his
car with some parting abuses and sped off.

The three of us bemoaned the disintegration of civil society and quietly fumed at the state of human decency and Bangalore traffic. The serpentine queue of cars inched forward. But our karma was yet to complete its circle.

A few minutes later, the taxi driver returned with three burly people. They all had mustaches, wore a lot of gold around their wrists and necks, and looked quite dangerous. I thought the driver had brought some friends of his and I couldn’t believe he was escalating the matter. They tapped on my window and after some hesitancy, I lowered it. The most authoritative of the bunch was asking the driver, “Is this the car? Is this the guy?” Then, he turns to me and says, “What was he telling you? Did he abuse you?” So, we repeated the abuses the driver had given us a few minutes earlier. The authoritative guy then turned to the driver and started scolding him, “Who do you think you are? Some big rowdy? This guy is telling you to do the right thing; how dare you shout at him?” And the three big, burly guys led the taxi driver away, who now looked very sorry indeed.

The three of us sat in our car in stunned silence. We had never expected retribution for the driver to arrive so swiftly. Karma is usually a long-drawn affair where patience is required. I guess with Bangalore traffic, it’s more a case of Car-ma. »

]]>
/traffic-karma/feed/ 1
« Camera fall down! » /camera-fall-down/ /camera-fall-down/#comments Wed, 02 May 2012 09:57:52 +0000 /?p=218 Only In India #1

« Only in India », c’est le nom de cette nouvelle rubrique. Pourquoi ? parce qu’on a l’impression, peut-être fausse, qu’il se passe des trucs ici qui n’arriveraient pas ailleurs. On se trompe peut-être : à vous de nous le dire !

Cette première petite anecdote nous ramène à mon premier w-e à Bangalore il y a donc déjà près d’un mois et demi. Fraîchement arrivé, je venais de passer mon premier dimanche à découvrir certaines des attractions les plus hautes en couleurs et en odeurs de Bangalore : Russell Market et Commercial Street – une bonne entrée en matière guidé par un Toulousain installé ici depuis quelques années, Olivier.
Sur le chemin du retour, dans un rickshaw cahotant, un motard me tape sur le bras et crie quelque chose au passage. Je suis un peu surpris, je ne comprends pas ce qu’il me dit et je pense tout d’abord qu’il essaie de faire du zèle niveau sécurité en voulant m’indiquer que mon bras dépassait de « l’habitacle »… (hautement improbable !)

Mais je n’ai pas le temps de réagir que notre rickshaw s’arrête sur le côté et nous dit « camera fall down » (l’appareil photo est tombé). Je regarde entre mes jambes, il n’y a en effet plus rien. Le stress. Je saute à l’extérieur du rickshaw et court en sens inverse sur 100 Feet Road. En face de moi, une circulation typique de cette double-voie très empruntée, bus, voitures, rickshaws, motos, vaches (ou pas). Je me dis que je vais retrouver mon appareil en miettes ! Mais, au milieu de ce chaos, un autre motard m’appelle et me tend des bras mon appareil photo… intact ! Un miracle. Je veux lui donner de l’argent pour le remercier, il refuse et me quitte sur un « Welcome ».

Alors, « Only in India » ?

]]>
/camera-fall-down/feed/ 4