Cheese-Naan http://www.cheese-naan.fr La vie en Inde, à Bangalore - depuis 2012 Thu, 30 Apr 2020 15:09:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.5.22 http://www.cheese-naan.fr/wp-content/uploads/2016/06/cropped-cheese-naan-horizontal-2014-150x150.jpg Cheese-Naan http://www.cheese-naan.fr 32 32 Le Grand Confinement http://www.cheese-naan.fr/le-grand-confinement/ http://www.cheese-naan.fr/le-grand-confinement/#comments Tue, 21 Apr 2020 16:18:58 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5486 IMG_0519

On ne pensait pas l’Inde capable de se confiner, avec ses 1,35 Milliard d’habitants, ses bidonvilles et sa culture « chaleureuse »… et pourtant, elle le fait !
Ca a un peu commencé comme une vaste blague, quelque chose auquel l’Inde nous a accoutumé. Modi, le premier ministre avait demandé un « Janata Curfew » un dimanche de début Mars. « Janata » veut dire « citoyen » et c’était ainsi un couvre-feu au bon vouloir de chaque citoyen. Une journée à terminer tous ensemble par un round d’applaudissements pour le personnel soignant de 5 minutes à son balcon (à la manière de ce qui se faisait déjà en Europe tous les soirs) car Modi pense toujours un peu « spectacle ». Il n’a pas été déçu. Le couvre-feu a plutôt été bien suivi mais certains ont apparemment pris la célébration un peu trop à la lettre et sont sortis dans les rues faire la fête ensemble etc… Bon, chez nous, dans notre petite résidence feutrée de l’Est de Bangalore, l’ambiance avait été plutôt solennelle, un brin émouvante même (et pourtant, nous n’en étions qu’au tout début).
Puis les choses ont pris un tournant plus autoritaire et Modi, comme il aime si bien le faire, a pris son peuple par surprise en décrétant deux jours plus tard un couvre-feu et « lockdown » complet. Le lendemain, la police était dans les rues et donnaient des coups de lathis (le bâton de bambou réglémentaire de tout policier local) à tous ceux n’ayant pas compris qu’il fallait rester chez soi. Ca a donc viré assez vite un peu à la panique avec tout le monde fermant et s’arrêtant, même les commerces essentiels… Puis au bout d’un ou deux jours, tout s’est calmé et nous avons eu le droit à un confinement sérieux mais plutôt bien organisé.
Bien sûr, l’Inde étant grande et multiple, tout dépend des régions et de la situation de chacun mais à notre niveau, nous n’avons manqué de rien depuis le début et nous n’avons assisté à aucun débordement. Les services de livraison à domicile, déjà bien répandus, ont continué de fonctionner et on a pu aller faire nos courses de proximité dans notre supérette habituelle. Tout le monde s’est mis à porter des masques dans la rue (pour les quelques personnes circulant encore), bien aidé par le fait que nous étions déjà équipés de masques contre la pollution. Nous avons assisté aussi à des distributions de nourriture dans le calme pour les mini-bidonvilles environnants avec la sensation que ces distributions étaient orchestrées par des citoyens « lambda ». La société civile prend toujours le pas sur un Etat (défaillant) de toutes façons ici.
Quant aux cas de Coronavirus, il semble que l’Inde s’en sorte plutôt pas mal pour l’instant (à part la région de Bombay), étant donné que les chiffres restent bas et que surtout le traçage, la surveillance et mise en quarantaine des nouveaux cas semble suivis. Nous sommes même très étonnés de la transparence et mise à disposition des données sur les cas en Inde qui nous permettent de suivre ça de très près (exemple ici).

A notre niveau, nous avions senti tout de même le vent tourner bien avant le « lockdown » officiel indien sous l’influence de ce qui se passait en France. De plus, l’Inde n’a pas non plus pris tout le monde par surprise, les écoles avaient déjà fermé deux semaines avant le confinement total et nous avions été fortement incités à fermer le bureau et travailler à distance une semaine avant. Chose que nous avions faite, vu que de toutes façons, nos clients étant majoritairement français, nous n’aurions plus eu de travail très vite.
Au début, on a pris un certain plaisir à cette situation un brin « école buissonnière », cette pause forcée. De plus, étant en mode nouveau-né depuis plusieurs mois (ce qui explique un peu le manque d’articles sur ce blog depuis un an !), nous étions déjà dans un rythme assez casanier et lent. Donc la transition s’est faite au départ plutôt dans la douceur même si nous alternions les journées sereines et les journées de doute. Doute devant l’inconnue d’une situation qui pourrait vraiment devenir incontrôlable si l’épidémie se propageait dans un pays comme l’Inde. Le confinement nous faisait en effet craindre des émeutes si les populations les plus pauvres venaient à manquer de nourriture. Et puis les jours, les semaines se sont enchainées sans grands événements ni changements majeurs, à part une nouvelle idée de Modi pour galvaniser les troupes : 9 minutes sans lumière et avec des bougies sur notre balcon.
Les trajets pour les courses essentielles nous ont tout de même donné à voir une Inde méconnaissable, vide, silencieuse. Les livreurs sont devenus les rois de la route, il n’y a qu’eux qui circulent et quelques deux-roues privés. C’est assez surréaliste mais, à part la majesté des arbres qui ressort encore plus que d’habitude, on est très vite gagné par un sentiment de tristesse. Car l’Inde que nous aimons est grouillante, chaotique, bruyante, bref… pleine de vie !

Personnellement, notre principal problème a finalement été d’occuper et s’occuper des enfants, faire la vaisselle, le ménage, la cuisine tout en travaillant un minimum. Le tout avec une guerre psychologique incessante à base de « Papa tu joues aux Playmobils avec moi ! ». Au début, on est content de ces moments privilégiés avec les enfants, de ces sessions Zooms avec les copains, la famille, de ces challenges vidéo/photo avec les copains de Bangalore et puis on s’use… Chaque jour qui passe finit par ressembler à une petite victoire, alors qu’on n’a vraiment pas à se plaindre et qu’on se sent un peu honteux d’en vouloir à nos enfants de ne pas nous laisser assez de temps pour nous.
Ce qui commence à être difficile c’est aussi le fait que cette petite expérience originale n’a plus de fin et qu’on ne sait pas ce qui va en sortir… Notre confinement (déjà repoussé une fois) est censé se terminer le 3 Mai, mais les rumeurs d’une extension se font plus présentes. Et on ne parle pas de la reprise des avions. Car encore une fois, notre mode de vie est tout de même très dépendant de ce mode de transport. Donc au delà des questions environnementales qui nous taraudaient déjà, on se sent un peu piégés ici désormais. Pourtant, nous n’avons pas prévu de couper les ponts avec notre famille et nos amis en France (et de par le monde).

PS : vous êtes un certain nombre, amis, connaissances et nouveaux arrivants à Bangalore à nous avoir fait remarquer que nous ne postions plus et ainsi nous avoir signifié un certain attachement à ce blog. C’était une petite surprise pour nous car nous avions l’impression ces dernières années que ce blog ne remplissait plus qu’un rôle cathartique pour nous vu que nous n’avions pas de retours de votre part. On parlait un peu seul… Les commentaires sont pourtant ouverts, alors que l’on se connaisse déjà ou pas, prenez la parole, au moins pour nous faire coucou, ça nous fera plaisir ! Merci.

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En 2018, on a effleuré notre idéal du doigt et… on n’y croit plus http://www.cheese-naan.fr/en-2018-on-a-effleure-notre-ideal-du-doigt-et-on-ny-croit-plus/ http://www.cheese-naan.fr/en-2018-on-a-effleure-notre-ideal-du-doigt-et-on-ny-croit-plus/#comments Sun, 10 Mar 2019 17:42:59 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5378 Il est un peu tard pour faire un bilan de l’année passée et un peu tôt pour faire le bilan de notre vie en Inde (on est encore là et on n’a pas prévu de partir dans un avenir proche). Pourtant, comme ça fait déjà 7 ans que nous sommes en Inde et que ce début d’année est riche en remises en question, l’humeur est au bilan…

Pour commencer, il est important de repartir du début, remettre un peu de contexte. Si nous avons décidé, en 2012, de venir nous installer en Inde, de quitter nos vies de « jeunes cadres dynamiques parisiens » et d’insouciants adultes sans enfants c’était pour trois principales raisons : l’envie d’aventures au quotidien, l’envie de construire une vie pour nous (et notre possible progéniture) multi-culturelle et l’envie de lancer nos propres projets.
Ce qui nous a motivés et inspirés, c’est un tout, un ensemble d’expériences et de rencontres au fil de nos années de « jeune adulte ». Au delà de ça, il y a un article, tout bête, paru sur Rue89 dans la rubrique « Portefeuille » (qui existe d’ailleurs toujours) qui nous a donné un exemple très concret, à suivre. Il s’agissait d’un certain Bernard, entrepreneur en Indonésie qui semblait avoir trouvé un équilibre entre travail/voyage/épanouissement très attirant. Il avait monté des petites entreprises dans le secteur du tourisme sur une île à côté de Bali et passait 6 mois sur place, 3 mois en France et 3 mois à voyager (pour des revenus mensuels de 20 000€ tout de même !). On se voyait bien monter des business, les gérer une partie de l’année et les faire gérer une autre partie pour en profiter pour voyager et passer du temps en France. Alors c’est ce qu’on a essayé de faire !
Arrivés en 2012 en Inde, à Bangalore, on s’est mis au travail. L’un de nous deux (Nicolas) avait un travail dans une agence de publicité internationale, l’idéal pour atterrir en douceur dans un pays tout de même… compliqué. La deuxième, Johanne (qui venait de quitter une autre multinationale en France), en profitait pour créer notre première entreprise. Tant pis pour nos aspirations générationnelles de « retrouver un travail de nos mains », on commence par créer une entreprise d’outsourcing avec Titri en se disant qu’on verrait bien et que l’essentiel est de se lancer. Assez rapidement, on trouve des clients français dans des activités assez variées (de la saisie de données à la création d’applications mobiles par exemple). En parallèle, on ne lâche pas notre aspiration première (et peut-être l’exemple de notre cher « Bernard »), on teste des concepts de restauration pour se lancer sur le marché prometteur indien. On finit donc, avec un ancien stagiaire de Titri, par lancer un concept de food-truck de street-food à la française, le Casse-Croûte, en 2015. Alors tout ça est loin d’être un long fleuve tranquille mais les deux projets vivent et se développent au fur et à mesure. Ainsi, en 2018, même si on était encore loin du portefeuille de notre modèle, Bernard, on a commencé à se rapprocher de son style de vie. Après s’être finalement spécialisé sur la retouche photo, Titri a commencé à tourner correctement avec entre 20 et 30 employés dont un manager français. Quant au Casse-Croûte, tout n’est pas simple mais le modèle commence à faire ses preuves (le food-truck s’est transformé en point de vente à emporter surtout) et nous n’y travaillons pas au quotidien. Ces deux entreprises étaient donc devenues assez indépendantes et ne réclamaient pas notre présence permanente.
Du coup, nous avons pu, en 2018, passer (beaucoup) de temps en France (2 mois et demi) et tenter la formule « voyage + travail à distance » depuis le Japon (où nous sommes restés un mois). Bref, on commençait à se rapprocher de notre « idéal ». Alors, pourquoi ne pas continuer pareil en 2019 ?
Il était temps, mais nous avons eu une soudaine prise de conscience écologique au cours de l’année 2018… Contrairement à Bernard, nous sommes devenus parents en 2016 et notre petit a commencé à avoir des soucis de santé, peut-être liés à la pollution en 2018. Au final, il semble que la pollution ne soit qu’une (petite) partie de l’équation mais nous sommes plus vigilants, concernés depuis. Ensuite, et c’est plus général, il est difficile de ne pas être inquiet et se sentir responsable des changements climatiques actuels. Surtout en Inde où cette pollution est loin d’être invisible. Quel rapport ? Et bien disons que dans notre vie actuelle et dans son idéal décrit ci-dessus, l’avion est central. Rien qu’un aller-retour Bangalore – Paris, c’est environ 1,5 fois ce qu’on devrait rejeter en carbone par personne par an. Alors on fait quoi ? on continue comme si de rien n’était ?
Bref, on a encore du mal à se projeter dans un quotidien de sédentaire qui cultive son lopin de terre et ne prend plus l’avion… mais on n’arrive plus à se voiler la face. Alors on cherche des solutions parce que ce style de vie… on l’aime. Mais comme le dit si bien la désormais fameuse Greta Thunberg, on ne peut plus attendre simplement que le changement vienne des gouvernements… Et on a beau faire les basiques, trier, faire notre compost, manger moins de viande, refuser le plastique etc… on se sent un peu comme le « bobo » de cet ancien mais toujours pertinent sketch de Groland.

En attendant, comme en 2018 on a encore pris des avions sans compter, voilà quelques images, que nous n’avions pas partagées jusqu’à présent, de nos voyages au Japon (Hong-Kong au passage), en Andalousie et à Lisbonne (oui parce qu’en plus même une fois en France, on ne peut s’empêcher de prendre des low-costs pour continuer de voyager en Europe…).

Bye-Bye ?

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D’Ahmedabad à Udaipur, bercé par le souffle de l’Histoire http://www.cheese-naan.fr/dahmedabad-a-udaipur-berce-par-le-souffle-de-lhistoire/ http://www.cheese-naan.fr/dahmedabad-a-udaipur-berce-par-le-souffle-de-lhistoire/#comments Tue, 24 Jul 2018 17:15:46 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5288 En mars dernier, nous pensions visiter l’état du Gujarat mais différents aspects pratiques (transport, hébergement, visite de sites avec un petit enfant) ont finalement orienté notre choix sur un parcours Gujarat – sud Rajasthan, pour un itinéraire d’une dizaine de jours.

Arrivés par l’incontournable Ahmedabad, que l’on nous avait dit à la fois moderne et traditionnelle, nous avons été accueillis par une pollution de l’air hallucinante et nous avons même failli écourter notre séjour dans la capitale du Gujarat. Au final, on s’est un peu organisé, on a essayé de fermer les yeux (la bouche), le pic est passé et nous avons pu avoir un aperçu de cette ville particulière du Nord de l’Inde.
Très honnêtement, nous n’avons pas pris le temps nécessaire à vraiment la découvrir et nous n’en avons donc eu qu’une vision très rapide et parcellaire. On retiendra tout de même notre promenade au sein du quartier commerçant et musulman du centre-ville, très animé, au milieu duquel s’élevait, tel un vaisseau spatial de béton le Premabhai Hall de Balkrishna Doshi (architecte Indien tout juste primé du Pritzker Prize). Au milieu de ce quartier, le calme de la Jama Masjid, avec sa forêt de piliers et sa sérénité, tranche… et fait du bien. A part ça et l’ashram de Gandhi (intéressant mais pas spectaculaire), nous n’aurons rien vu d’Ahmedabad. Pourtant, nous n’étions pas mécontent de la quitter…

Premabhai Hall

Ahmedabad bazaar

Jama Masjid Ahmedabad - forêt de piliers

Jama Masjid Ahmedabad - façade avec ses minarets coupés

Village autour des tombes...

Elevage près du mausolée

Portes du bazaar

La route des puits sculptés, à étages, pouvait commencer. Trésors architecturaux du Gujarat et Rajasthan, il faut s’imaginer des sortes de temples inversés, creusés dans le sol avec profusion de sculptures, niches, colonnes… Leur rôle était de conserver l’eau dans ces terres arides tout en offrant au passage un hommage aux Dieux hindous. Nous avons commencé par le puit en escaliers d’Adalaj, presque en banlieue d’Adhmedabad qui nous a déjà surpris par la richesse de ses décorations. Ensuite, nous sommes passés par Patan, et alors que nous hésitions à continuer notre route, nous sommes allés jeter un oeil au Rani-ki-Vav, un autre puit sculpté de la région. Là, on a eu un petit vertige tant celui-ci est profond, somptueux et bien conservé (il n’a été découvert que récemment car il était recouvert de sédiments pendant des siècles). Enfin, nous n’avons pas oublié le non-moins photogénique temple du soleil de Modhera qui comporte lui aussi, un bassin à escalier magnifique.

Le puit d'Adalaj

Femme en sari sur les marches du puit d'Adalaj

Couple au temple du soleil de Modhera

Le réservoir d'eau du temple de Modhera

Le temple et son réservoir d'eau à escalier parfait

Le Rani ki Vav, un des puits à étages les plus beaux de l'Inde

Murs de sculptures intactes au Rani ki Vav

Selfie bien sûr au Rani ki Vav

Prince of Persia anyone?

Repus d’architectures symmétriques et spectaculaires, nous pouvions passer au Rajasthan avec ses promesses de forts imprenables, temples uniques, palais romantiques et… restaurants non-végétariens servant de l’alcool (car le Gujarat, comme sa réputation le laissait entendre est très très végétarien et l’alcool y est interdit).

Au Rajasthan, nous avons fait une sorte de boucle autour d’Udaipur avant d’y finir notre séjour en douceur. Les environs de la plus romantique des villes du Rajasthan (voire d’Inde), sont riches. On a commencé par le temple Jain de Ranakhpur, spectacle inouï de sculptures de marbres blancs, puis admiré la vie rurale et colorée des vallées environnantes pour nous rendre à la forteresse imprenable et pittoresque de Kumbalgarh avant de tenter d’appréhender la légende et le gigantisme de la cité-fort de Chittorgarh.

Vue sur la rivière asséchée depuis le palais du Maharaja local dans la campagne au Nord du Gujarat

Eleveur de moutons... au fier turban

Temple Jaïn de Ranakpur

Prêtre Jain dans le temple de Ranakpur

Coupole de Ranakpur

Salle sculptée, le tout en marbre !

Vallée aride entre Ranakpur et Kumbalgarh

Et dire qu'il sera de nouveau vert à la mousson...

Vue depuis le fort de Kumbalgarh

Les murailles qui serpent à travers la montagne

Vue sur la forteresse de Kumbalgarh

Tailleur dans un village du Rajasthan

Des touristes Sikhs, sérieux

Turban d'apparat ?

La tour de la victoire de Chittorgarh

Un des réservoirs du fort

Il était temps de finir par nous reposer, apprécier les charmes de la vie de Maharaja au bord du lac Pichola en passant de palais en palais… Udaipur a un charme fou et immédiat, nous l’avions presque oublié !

Piscine de Maharaja

Lal Ghat à Udaipur

Amis des pigeons

Vue sur la "skyline" d'Udaipur

Terrasse du bien nommé "Sunset restaurant"

Vue sur la ville depuis le palais

Intrigues de palais...

Vu dans le James Bond, Octopus...

Palais sur palais...

Ce petit séjour nous aura rappelé à quel point l’Inde est multiple et comme ces contrées nous semblent loin de notre quotidien du Sud de l’Inde. C’est aussi l’Inde mythique, celle des maharajas, des milles et une nuits et autres légendes que nous avons tous en tête quand on entend « Inde ». Nous avons pu ressentir le vent de cette Histoire mythique dans cette région plus que partout ailleurs. Un voyage dépaysant donc !… même quand on vit en Inde.

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Bombay, intemporelle et arty http://www.cheese-naan.fr/bombay-intemporelle-et-arty/ http://www.cheese-naan.fr/bombay-intemporelle-et-arty/#respond Wed, 28 Feb 2018 07:03:58 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5213 En décembre dernier, nous avons fait un saut, l’espace d’un week-end à Bombay. La fondation ST+ART India y organisait une exposition dans un lieu inédit, les docks de Sassoon. C’était donc une excuse parfaite pour retrouver la ville de notre premier amour avec l’Inde (nous y avions passé 3 mois en échange en 2006).
Ca faisait plusieurs années que nous n’y avions pas mis un pied et nous étions donc curieux de confronter nos souvenirs à la réalité. Dès le taxi, nous ressentons cette énergie qui caractérise Bombay, la « Maximum City » ! On a l’impression d’être des provinciaux qui débarquent à la capitale. Tout a l’air plus sophistiqué, plus dense, plus actif.
Pourtant, on reconnait tout ou presque, et cette impression s’accentue plus on descend vers le centre historique de la ville, South Bombay, où se passait l’expo et où nous dormions.
Les docks de Sassoon sont un lieu à part à Bombay. Situés entre un quartier plutôt huppé (Cuffe Parade) et un autre touristique (Colaba), ils sont une enclave de vie populaire et traditionnelle autour de la pêche, activité principale de ce port. C’est un festival de couleurs et d’odeurs où on croise des pêcheurs, porteurs et décortiqueuses de crevettes qui commencent leur journée dans la nuit et la finissent dans la matinée.
Avoir installé une exposition d’art contemporain et street art temporaire dans ce lieu était donc vraiment singulier et permettait à des publics qui ne se rencontrent jamais de se croiser. L’expo en elle même était vraiment agréable, les oeuvres exposées, diverses, riches et inventives. Surtout, ce genre d’initiatives est rare en Inde.
Pour le reste, Johanne ayant un pied dans le plâtre et notre fils Noé étant tombé malade sur place, notre rayon d’action s’est limité à une re-visite rapide de quelques quartiers du Sud de Bombay. L’occasion tout de même de goûter au charme intemporel et photogénique de cette partie de la ville : des ruelles de Fort au mythique Leopold Café en passant par Marina Drive et avec un arrêt dans l’un des quelques Irani Café encore ouvert.
On est reparti de Bombay avec un sentiment mitigé. Contents d’avoir retrouvé nos repères mais un peu tristes de constater que rien ou presque ne bougeait (le métro souterrain entre Colaba et l’aéroport, dont nous avons vu le chantier, devrait apporter un vent nouveau au sud de Bombay). On sait aussi que les quartiers en mutation sont plus vers Lower Parel, mais le sud parait parfois abandonné, figé dans le temps, sans mise en valeur de ce beau patrimoine.
Aussi, le brouillard, typique de la saison mais accentué par une forte pollution de l’air nous a empêché de voir le soleil. Et ce message publicitaire, de circonstance, d’une banque, aperçu sur un panneau sur la route de l’aéroport qui fait réfléchir : « Saving is like pollution, it’s when it’s too late that everybody’s worrying about it » (L’épargne c’est comme la pollution, c’est quand il est trop tard qu’on commence à s’en préoccuper).

PS : désolé de terminer ce post de nouveau sur la thématique « pollution de l’air » et désolé de vous avoir inquiété avec l’avant dernier post sur cette même thématique. Depuis, nous nous renseignons quotidiennement sur l’état de l’air à Bangalore (que l’on compare avec d’autres villes du monde) et on est un peu redescendu de notre début de parano à ce propos. Bangalore a des niveaux plutôt corrects. Bref, le temps du retour en France en urgence, suite à une crise de pollution majeure en Inde n’est pas encore arrivé, mais nous sommes désormais plus vigilants.

Stinky words

A sea of waste

When young Indians are visiting a art exhibition... they selfie too of course

Fish market business going-on

Fisherwomen finishing their morning work

Fisherwomen smile

Hidden wealth of Coffe Parade

Coffe Parade veg seller is having a conf-call

Leopold cafe iconic atmosphere

The beer stare

Local hair saloon and its gents

Marine Drive couple

Parsi - Iranian café

Past grandeur and ACs

Some serious chai chat

South Indian gentlemen passing by Asiatic building

The different layers of Bombay

The new Gandhi painting at Churchgate station

The pocket tailor shop

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Bangalore, ce monstre urbain en gestation… http://www.cheese-naan.fr/bangalore-ce-monstre-urbain-en-gestation/ http://www.cheese-naan.fr/bangalore-ce-monstre-urbain-en-gestation/#comments Sun, 11 Feb 2018 00:56:45 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=3438 Bangalore change de visage un peu tous les jours, pour le meilleur et… pour le pire. Son développement actuel en fait une ville en mutation où le moderne côtoie souvent le traditionnel. Comme souvent en Inde, un monde ne chasse pas l’autre et tout ça cohabite plus ou moins bien. Depuis plus de cinq ans que nous habitons en Inde, on voit la ville changer sous nos yeux et on ne sait plus trop quoi en penser. D’un côté, nous sommes toujours pressés que les grands projets d’infrastructures se terminent (métro, autoroutes…) et fascinés pas ce développement « live ». D’un autre, il est criant que tout ça dégrade la ville et son charme, sans parler des problèmes de pollution dont nous avons eu une piqûre de rappel récemment (tout est revenu à la normale et nous sommes donc un peu redescendus même si nous continuons à nous poser des questions et commençons des changements dans notre quotidien).

Fini l’image de ville « verte » indienne (même si elle garde encore quelques parcs, et grands arbres qui longent les routes), la géographie de la ville, très étendue, et l’émergence d’une vraie classe moyenne a fait exploser le nombre de véhicules en circulation dans Bangalore (sans parler du taux de croissance de la population de la ville, le plus fort en Inde). Et ce processus est même exponentiel… Les infrastructures, elles, ne suivent bien entendu pas la cadence même si certains gros projets ont déjà largement changé le visage de la ville. On a ainsi fêté l’année dernière l’ouverture des deux lignes de métro complètes qui étaient en construction depuis des années… Ces lignes, majoritairement aériennes ont donné une touche « world-class city » à Bangalore qui a même été désignée l’année dernière « ville la plus dynamique du monde« . Rien que ça !

Fasciné par ces changements et ce dynamisme, j’avais commencé une série de photos sur les principaux carrefours de la ville vus d’en haut. Je n’ai malheureusement pas été aussi loin que je l’aurais aimé mais voilà déjà quelques images qui rendent une certaine beauté à ce chaos urbain en développement :

Trinity Station at dusk

Bangalore traffic

Bangalore city centre by night

Colors of Bangalore traffic

Metro entering Trinity Station in Bangalore

Trinity Circle from above

Hundred feet road near Domlur flyover

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La fin du rêve Indien ? http://www.cheese-naan.fr/la-fin-du-reve-indien/ http://www.cheese-naan.fr/la-fin-du-reve-indien/#comments Sat, 27 Jan 2018 17:10:54 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5139 bangalore-traffic

Réveillé à 6h du matin, une fois de plus à cause du chantier en face de chez nous qui n’en finit pas (petit immeuble de 4 étages construit à l’indienne donc ça fait déjà près de deux ans qu’ils ont commencé), je récupère dans sa chambre, notre fils d’un an et demi, en pleurs. Il a lui aussi été réveillé. Je l’amène dans notre chambre pour tenter de le rendormir dans notre lit et gratter quelques minutes de sommeil, après tout c’est férié aujourd’hui.

Tout le monde se rendort finalement à part moi. J’attrape mon smartphone pour tenter de lire quelque chose d’intelligent sans réveiller tout le monde. J’ouvre donc « The New Yorker » qui me déçoit rarement en la matière. Je tombe sur un article pour une fois proche de mes préoccupations, il s’agit d’un témoignage d’une américaine (sur)vivant dans la pollution de Delhi. Elle y décrit un quotidien circonscrit aux zones couvertes par des purificateurs d’air intérieurs tournants à plein régime et où il n’est pratiquement plus possible de mettre un pied dehors (pour les riches), pendant que les pauvres meurent de crises d’asthme… J’exagère à peine ce que je viens d’y lire et qui me semble assez proche de ce qu’on entend depuis le Sud de l’Inde sur Delhi. Nous sommes dans le Sud, qui plus est à Bangalore, donc rien à voir. Du moins c’est ce qu’on se plaît à croire.

Petit flashback sur la semaine que nous venons de vivre avec ma petite famille : lundi soir, en rentrant du travail, je trouve que notre fils, Noé, siffle beaucoup en respirant. Quand Johanne qui a de l’asthme, rentre à son tour, son diagnostic est plus alarmiste que le mien, il faut voir un docteur, il a le souffle court et ne respire pas bien. On prend donc la direction de Manipal Hospital car il est 20h et on sait qu’on sera facilement pris aux urgences pédiatriques là-bas. Petite précision, on va ici à l’hôpital comme on va chez le médecin en France, donc pas forcément en situation de panique. Arrivés aux urgences, tout s’enchaine normalement au début, auscultation, prise de pouls et radio (on est habitué, une fois à l’hôpital, ils ne lésinent pas sur les moyens vu que tout est sous le même toit et que, étant un hopital privé, plus on en fait, plus on paye, même si étant en Inde, tout ça reste raisonnable). Le choc arrive quand le docteur examine la radio. Il y a une grande tâche blanche sur un poumon, il est formel, ça ressemble à une pneumonie, on ne peut pas prendre de risques, il faut faire des examens supplémentaires, lui donner de l’oxygène… On restera là cette nuit… S’en suit une prise de sang qui se transforme par une pose de catéter, injection d’antibiotique. Une certaine violence à laquelle on ne s’attendait pas ! et voir notre fils d’un et demi avec ce catérer nous fait basculer pour de bon dans une ambiance grave. Les deux jours suivants se passent comme toute hospitalisation : on a hâte que ça se termine même si on s’occupe très bien de nous à Manipal. Notre fils retrouve des bons taux de saturation en oxygène dans le sang après deux jours et deux nuits à l’hôpital. On parvient à sortir le deuxième jour en début d’après-midi mais on est bon pour y repasser trois fois par jour pendant trois jours pour des inhalations. Il n’avait pas de pneumonie, « juste » une infection doublée d’une allergie a priori. Le diagnostic n’est pas très clair car tout ça est certainement le résultat d’un mix de rhume-virus-pollution.

On repense au fait qu’en effet, depuis plusieurs soirs d’affilée, la zone militaire adjacente à notre maison brûle des déchets tous les soirs et que ça sent le brûlé chez nous. On se rassurait avec le purificateur d’air présent dans la chambre de Noé… Quand on rentre de l’hôpital, on retrouve la même situation et on doit donc y repartir trois heures plus tard. Noé siffle de nouveau. Finlamenent tout rentre dans l’ordre après sa séance d’inhalation. Mais un doute subsiste. Et si tout ça était vraiment lié à la pollution ? et si Bangalore n’était pas aussi épargné qu’on veut bien le croire par la pollution touchant de plus en plus toute l’Inde ?

Je resasse ces idées ce matin, ravivées par la lecture de cet article sur la situation cauchemardesque de Delhi, par une consultation des différents sites de qualité de l’air (Air Quality Index et Plume). Et si notre rêve de vivre en Inde était devenu dangereux pour notre fils et pour nous ? Nous avons construit ici notre vie depuis plus de cinq ans : création d’une entreprise qui nous fait vivre avec une vingtaine d’employés, co-création d’une entreprise de restauration rapide à la française, cercle d’amis locaux fort et surtout, un style de vie multi-culturel, confortable, avec sa petite dose d’aventures quotidiennes qui parfois nous fatigue mais que nous aimons au final beaucoup.

Je finis ma matinée en surfant sur Amazon à la recherche de nouveaux purificateurs d’air. Il va nous en falloir dans plus de pièces. Il existe aussi des purificateurs d’air pour voitures… je regarde ça puis une pensée me vient. Notre voiture est une vieille Ambassador Diesel qui pollue. Mettre un purificateur d’air dedans tout en polluant l’extérieur serait ridicule.

C’est à ce moment là que je réalise que c’est tout notre style de vie actuel et nos rêves d’avenir pour nous et l’Inde qui sont en jeu et qui ne tiennent plus tout à fait debout.

J’ai écrit cet article à chaud. On verra si ces peurs et doutes se dissipent dans les jours, semaines, mois qui viennent.

mise à jour du dimanche 28/01 : j’ai écrit cet article vendredi matin (26) et depuis nous avons donc fini les séances d’inhalations et Noé respire toujours bien, donc voilà, pas d’inquiétudes, Noé va bien. Même si les questions demeurent…

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Le charme désuet et attachant de Mysore (pendant la mousson) http://www.cheese-naan.fr/le-charme-desuet-et-attachant-de-mysore-pendant-la-mousson/ http://www.cheese-naan.fr/le-charme-desuet-et-attachant-de-mysore-pendant-la-mousson/#respond Mon, 20 Nov 2017 16:49:59 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5077 Street life in Mysore

Avec Mysore nous avions un passif un peu mouvementé et nous avions donc tendance à l’éviter. C’est pourtant LA ville historique et capitale culturelle du Karnataka et c’est très proche de Bangalore. Bref, un week-end facile pour changer un peu d’air.

Nous avons donc retenté notre chance en Juin dernier, pendant la mousson et nous avons justement pris le fameux Shatabdi Express, train qui ne met que deux heures pour parcourir 140 kms (oui, c’est rapide par rapport aux standards Indiens !).

Arrivés à Mysore, sur les bons conseils d’une amie, nous avons foncé à la fabrique de saris de soie d’Etat (les saris de Mysore sont très réputés) ouverte à la visite. Là, dans un bruit souvent assourdissant, nous avons pu découvrir toutes les étapes de la création d’un sari, du fil de soie à la teinture. Le tout en liberté, à peine guidés d’une pièce à l’autre. Authentique et fascinant, on retiendra la partie de l’usine grillagée où sont créés les fils d’or qu’on retrouve sur certains saris.

Pour le reste, nous avons profité de la relative petite taille de la ville et de ce qui nous a semblé plutôt organisée et calme par rapport à Bangalore pour nous ballader à pieds. L’occasion de reconnecter avec cette Inde simple et attachante où les panneaux sont peints à la main, où les filles portent du jasmin dans les cheveux, où les rickshaws mettent le meter (ravis de nos quelques mots de Kannada) et où l’on nous acceuille avec des sourires et une curiosité modérée.

Au rayon des nouveautés pour nous à Mysore, nous avons aussi découvert un second palais, le Jaganmohan Palace, autrefois occupé par les Wadiyars (la dynastie de maharajas au pouvoir). Certes, il est assez simple et surtout en très mauvais état mais il accueille une galerie d’art divertissante.
Et maintenant que nous avons un enfant, nous nous sommes laissés tenter par une visite du réputé zoo de Mysore, en effet très agréable… et le musée du train, très désuet mais finalement assez drôle.

Pour nous rafraîchir la mémoire, nous avons visité de nouveau le Mysore Palace qui nous a finalement bien plus impressionné que le souvenir que nous en avions (même si la visite reste très expéditive !).

Pour ne rien gâcher et ne pas renouveler notre dernière rencontre avec les bed bugs de Mysore, nous sommes « descendus » au chic Hotel Metropole (Royal Orchid) qui ne nous a pas déçu, notamment pour son restaurant délicieux et sa court très agréable.

Voilà, nous avons donc maintenant réussi un week-end à Mysore !

Boarding and lodging

Best friends

Teens crossing the street

Street Cricket

Siesta by the rain tree

Painted signs

Selfie Joint Family

Mysore palace monsoon

Hotel Metropole

Buying a ticket at a Mysore movie theatre

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Week-end à Goa, hors-saison (Benaulim et visite du séminaire de Rachol) http://www.cheese-naan.fr/week-end-a-goa-hors-saison-benaulim-et-visite-du-seminaire-de-rachol/ http://www.cheese-naan.fr/week-end-a-goa-hors-saison-benaulim-et-visite-du-seminaire-de-rachol/#respond Tue, 04 Jul 2017 13:20:35 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=5037 Cette saison, nous n’avions pas eu assez de Goa… Alors, même si ce n’était plus la saison, même si il risquait d’y faire trop chaud, nous y sommes partis, sans grandes ambitions si ce n’est celle de s’échapper un peu de Bangalore le dernier w-e de Mai, juste avant la mousson.

On a donc visé une station balnéaire dont on ne savait rien si ce n’est qu’elle était à 30 minutes de l’aéroport et qu’elle s’annonçait plus « commerciale » que celles où nous avons nos habitudes : Benaulim.

On a découvert une station balnéaire finalement assez tranquille aux hôtels et pensions familiales sympathiques. La plage, elle, est immense, tranquille et s’étire sur une bande de 20 kilomètres enchainant les villages et « resorts » qui la longent. Idéal pour de longues longues promenades en bord de mer. Après, on avouera que ça n’a pas le charme des petites plages du sud de Goa.

L’autre intérêt de ce coin, c’est qu’on est très proche de Margao où se trouve un héritage Portuguais très fort. Petites églises blanches, maisons coloniales parsèment la campagne. Comme on avait déjà visité la plupart des sites principaux il y a quelques années, on a visé cette fois un site plus confidentiel : le Séminaire patriarchal de Rachol.

En pleine campagne goanaise, ce séminaire forme toujours des étudiants à devenir plus tard prêtres, moines… etc. C’était les vacances au moment où nous y sommes passés mais un des quatre séminaristes assurant la permanence nous a gentiment donné une visite des lieux (avec un maillot du Bayern de Munich sur le dos !). Créé par les Portuguais en 1609, le séminaire a eu une histoire mouvementée au gré des guerres et des différents ordres l’administrant. C’est immense et assez intéressant à visiter car souvent un mix d’héritage Portuguais et de petits détails bien locaux. Surtout, l’église intégrée dans le Séminaire est assez unique avec des ornements sculptés en bois et colorés avec des motifs parfois très locaux comme des… noix de cajou (l’une des principales récoltes de la région).

On en a profité pour faire aussi un tour dans la campagne du coin où nous sommes tombés, là encore sur une petite église mignonne où un baptème allait avoir lieu. Comme c’est souvent le cas à Goa, mais cette fois encore plus que d’habitude, on ne se sentait plus vraiment en Inde… mais plutôt quelque part en Amérique du Sud.

Bref, même si on préfère toujours les plages du sud de Goa, ce coin a quelque chose d’attachant. Une culture Goanaise plus forte aussi, ce qui se retranscrit aussi dans l’offre de restaurants locaux qui proposent tous de nombreuses spécialités typiquement goanaises que nous n’avions d’ailleurs jamais goûtées avant (et qui vont au-delà du fameux Vindaloo !).

Benaulim

Séminaire de Rachol - Coeur en bois peint et sculpté avec motifs locaux comme des noix de cajou

Une des pièces du séminaire de Rachol

Eglise à l'intérieur du séminaire

Etoiles de Noël rangées en attendant la saison...

Jardin à l'entrée du séminaire

Silhouettes

Couloir du séminaire

Eglise de Notre Dame des Neiges (la neige à Goa ?!)

Enfant rocker !

Cheveux au vent

Et pour les fans d’histoire coloniale, plus de photos du séminaire sur notre Flickr.

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Des tranquilles « tea gardens » de Munnar à la folie du temple de Madurai http://www.cheese-naan.fr/des-tranquilles-tea-gardens-de-munnar-a-la-folie-du-temple-de-madurai/ http://www.cheese-naan.fr/des-tranquilles-tea-gardens-de-munnar-a-la-folie-du-temple-de-madurai/#respond Wed, 17 May 2017 05:05:25 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=4942 10 ans que nous n’étions allés ni à Munnar ni à Madurai (nous étions à cette époque encore étudiants et en échange à Bombay). Autant dire que nos souvenirs s’étaient un peu altérés et nous avons pu redécouvrir ces endroits avec un œil presque neuf.

Munnar, village en altitude au sein des Western Ghats est très connu pour ses plantations de thé, introduites par les Anglais au 19e siècle, et pour son climat très agréable quand il fait trop chaud ailleurs (ce qui était le cas quand nous y sommes allés !). On avait par contre oublié à quel point c’était beau ! La meilleure chose à faire est de trouver un chemin dans les plantations et de marcher, seul au monde, dans cet océan de verdure. Seul bémol, la beauté du lieu n’est plus un secret pour personne et les hôtels poussent comme des champignons. Pour l’instant, le paysage n’en pâti pas trop…

A Madurai, nous sommes juste allés faire un tour à l’immense Meenakshi Temple, sorte de symbole de tous les temples Hindous du Sud par l’extravagance de ses sculptures et l’intense activité qui y règne. Vu de l’extérieur (et un peu en hauteur), le temple est vraiment impressionnant avec ses 5 Gopurams (tours sculptées) colorées ciselées de statuettes de divinités hindoues. Après, comme souvent à l’intérieur des temples, on a un peu du mal à s’y retrouver et à apprécier cette sombre fourmilière. On avait le souvenir d’un lieu de vie hyperactif avec des gens qui mangeaient par ci, d’autres qui priaient par là, des enfants qui jouaient… On a trouvé ça plus calme cette fois. Peut-être aussi que vivant désormais dans le sud de l’Inde, nous sommes plus habitués. Ca dépend aussi très certainement du moment et du jour où on le visite car nous sommes passés juste avant une fête religieuse très importante.

Nous en avons profité pour terminer notre séjour au Gateway Hotel Pasumalai situé sur une colline qui surplombe la ville et que l’on recommande. La vue est imprenable et l’endroit magnifique. C’est aussi l’endroit parfait pour se reposer à l’écart de l’agitation de la ville (avant de repartir dans celle de Bangalore !).

Thé en pente

Route dans les plantations de thé

Tapis vert

La folie des Gopurams

Des ballons Mickey ?

Le temple de Meenaskshi à Madurai et sa foule

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Virée à Bangkok… en famille et pendant Songkran (la fête de l’eau) http://www.cheese-naan.fr/viree-a-bangkok-en-famille-et-pendant-songkran-la-fete-de-leau/ http://www.cheese-naan.fr/viree-a-bangkok-en-famille-et-pendant-songkran-la-fete-de-leau/#comments Tue, 16 May 2017 05:19:27 +0000 http://www.cheese-naan.fr/?p=4939 Pour le w-e prolongé de Pâques et pour fêter les 1 an de notre petit, nous avons pris une petite bouffée de folie urbaine à Bangkok, ville que l’on affectionne particulièrement.

Ce que l’on ne savait pas et que l’on a découvert en arrivant c’est que Pâques coïncidait cette année avec une autre fête locale : Songkran plus connue comme « fête de l’eau ». Cette fête correspond au nouvel an bouddhiste et est donc une (même la) fête principale en Thaïlande. Ce qui est sympa, c’est que l’une des manières dont les thaïs célèbrent cette fête consiste à s’asperger d’eau gaiement dans la rue. On en avait vaguement entendu parler et on avait quelques images en tête mais le vivre sur place, c’est autre chose.

Car certes, ce festival est largement touristique (comme beaucoup de choses en Thaïlande) mais il reste ultra populaire localement et la population le célèbre avec la bonne dose de légèreté et de fantaisie qui la caractérise. On trouve donc des artères entières de la ville coupées à la circulation pour que chacun puisse s’y retrouver pour une bataille d’eau géante mais aussi, dans toutes les rues, devant chez eux, les Thaïs sortent une poubelle d’eau, une enceinte et arrosent, tout en dansant, ceux qui passent à pied, en scooter, ou même en tuk-tuk. Nous étions à Bangkok pour 4 jours et nous avons assisté (et parfois participé) à ce spectacle surréaliste tous les soirs.

Avoir un bébé en porteur est un bon moyen d’échapper à la douche, les Thaïs restant modérés avec les enfants, mais ça limite aussi un peu le fun…

A part ça, nous étions ravis de retrouver Bangkok et de déambuler dans ses rues, allées, canaux, malls, marchés, temples bouillonnants de vie. Encore que cette fois, Songkran oblige, de nombreux commerces et musées étaient fermés pendant toute la durée de notre séjour, donnant un air habituellement calme à la capitale.

Même si c’était notre troisième séjour à Bangkok, nous avons continué notre découverte de la ville avec de nouveaux quartiers, temples, restaurants (ou plutôt stands de street-food). Cette ville continue de nous émerveiller par ce mélange radical de tradition et de modernité qu’elle porte si bien. On a d’ailleurs beaucoup aimé la nouvelle tour dominant la skyline de Bangkok et tout juste sortie de terre : la MahaNakhon, sorte de tour déconstruite ou de partie de Tetris géant.

MahaNakhon tower

Chinatown in Bangkok

Lunch break

Fish stall in Bangkok

Live fish available

After the battle

MahaNakhon in a quiet nearby alley

Songkran full power

Skyline and the city

Weird roman balconies invasion

Lady

Alley portrait

Breakfast time in the street

Pretty taxi garage

Et pour plus de photos, voilà l’album complet sur Flickr.

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