« Ma petite entreprise » à l’Indienne ne connaît pas (encore?) la crise
C’est un des éléments qui frappe le plus quand on arrive en Inde : le nombre de petits commerces et donc entrepreneurs semble infini. Les boutiques se nichent partout : dans un couloir, sous un escalier, entre quatre plaques de bois ou même sur un vélo ou une charette manuelle, tout est possible. Les rues sont donc ultra animées et à peu près tout et n’importe quoi se trouve à portée de main. Autre différence, vu que beaucoup vivent un peu au jour le jour et vu la taille de ces boutiques, on peut tout (ou presque) acheter à l’unité ! Une dosette de shampoing ou de lessive, une cigarette, une pile, quelques pilules de paracétamol, un biscuit… Il paraît que l’on commence d’ailleurs à s’en inspirer en ces temps de crise en Europe et aux Etats Unis.
Aussi, on peut tout faire réparer ici. Du robot de cuisine au vélo en passant par la TV, il y a des petits réparateurs un peu partout : donc moins de gaspillage et des économies !
Dernière chose, on peut aussi se faire fabriquer pas mal d’objets. Alors on a déjà un peu testé les artisans locaux avec le lit en bambou mais on n’a pas encore testé les vêtements. Pourtant, il y a par exemple dans notre quartier un nombre incroyable de tailleurs. On ne les a pour l’instant utilisé que pour des tâches assez basiques mais c’est tout de même super pratique.
Alors bien sûr, toute cette belle activité s’explique par des coûts de main d’oeuvre moins élevés que chez nous mais aussi parce que l’Inde protégeait jusqu’à récemment son petit commerce via une loi interdisant les grandes enseignes de distribution internationales à s’installer en Inde. Cette loi vient d’ailleurs juste d’évoluer, permettant aux Carrefour, Ikea et compagnie de venir enfin tenter de conquérir ce nouveau marché prometteur… Déjà votée l’année dernière, le gouvernement avait finalement dû revenir en arrière suite à de nombreuses manifestations. Cette fois est-elle la « bonne » ? Est-ce que le petit commerce tiendra le coup ? On fait confiance aux Indiens pour résister à l’appel des grandes surfaces… De notre côté, on est quand même allé faire un tour ce w-e au nouvel Auchan de Bangalore par curiosité (pronounced « o-shaan »). Le lendemain, on a testé pour la troisième fois Chickpet, le quartier-marché de gros de Bangalore. On ne pensait pas que les embouteillages humains pouvaient aller si loin, la prochaine fois on y retournera avec l’appareil photo parce que l’expérience vaut vraiment le coup d’oeil !
En attendant, voilà une petite compilation des petits commerçants Indiens pris aux cours de nos pérégrinations dans Bangalore ou aux alentours :
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It’s one the most striking thing you notice when arriving in India: the number of small shops, business and entrepreneurs seems to be infinite. Shops can be everywhere from under a staircase to a small corridor or on a bicycle. As a result streets are very very lively almost everywhere and you can find whatever you need just with a few steps. Other difference, as a large part of the population is living on a day to day basis, you can buy everything individually: a single-dose shampoo or washing powder, a cigarette, a battery or some paracetamol piles, a biscuit for example. We heard that the West is also now following those examples with the crisis.
Also, it’s possible to get everything fixed. From the small kitchen appliances to the bicycle or the TV, there’s a small fixing guy for each of those thing everywhere : so less wasting and more savings.
One last thing, it’s also possible to get objects made on demand by craftmen for a generally very reasonable price. We already tried the local guys for furniture with our bamboo bed but never tried the tailors. And we have so many tailors in our neighborhood for example. We just used them for simple tasks yet but that’s still very handy.
So of course, this nice and lively activity can be explained by the low cost of labor here but also because the Indian government was protecting its small business until recently with a law making it impossible for large foreign retail brands to enter the country. This law has just evolved a few weeks back, allowing the Carrefour, Ikea, Wall-Mart and the rest to try to conquer this promising market… But already voted last year, this FDI (Foreign Direct Investment) law was finally aborted because of many demonstrations against it. Will it last this time? Will the Indian small business keep alive? We trust Indians to resist the big supermarket call… On our side, still, we’ve visited this week-end the newly rebranded Auchan supermarket in Bangalore to check if it was close from the French one we knew or not (with a pronunciation class at the entry for Indians). It’s still very Indian and not a single French product was sold but it’s just the but that’s a supermarket as we know it. The day after, for a complete change, we went for the third time to Chickpet, the semi-wholesale market and neighborhood of Bangalore. We didn’t know traffic jams with just pedestrians could go that far! Next time we’ll bring our camera because that’s one of the best example of an open-air Indian bazaar we’ve experienced!
Meanwhile, you’ll find below a small collection of some of the small business owners that we met randomly in Bangalore and around:
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Comme d’hab, un bonheur de photos et des textes qui feront regretter aux anciens expats leurs depart de ce pays de fous !
J’espere que tout va bien pour vous deux.
Cheers from Romania
A./
Merci ! ah déjà un peu nostalgique ? pourtant la Roumanie ça a l’air drôle aussi non ?