A la poursuite du 2BHK

03 avril
2012

A la poursuite du 2BHK

Un 2BHK ? c’est quoi ? 2 Bedrooms (chambres), 1 Hall (salon), 1 Kitchen (cuisine). C’est un peu la base des apparts à Bangalore. Je ne suis même pas sûr qu’il soit possible de trouver plus petit en fait. Donc tout le monde vit en famille, ou en coloc.

Pour partir à la recherche du nid convoité, il est préférable ici de passer par un broker, soit un agent immobilier qui va s’arracher pour vous faire visiter un maximum d’apparts et toucher sa comission d’un mois de loyer une fois le bien trouvé. Pas de PAP ou de SeLoger ici, mais tout de même un site de petites annonces qui émerge, Sulekha.

Bref, j’ai testé les deux solutions et c’est finalement grâce à un broker que j’ai trouvé. Il (enfin, un de ses “boys”) m’a tout de même fait visiter une dizaine d’apparts en 4 jours donc c’est allé assez vite. Ca commence par des tours à moto sans casque derrière un des fiers représentants de “Golden Nest” et ça finit par marchander le montant du loyer avec le proprio sur le pas de la porte. Je vous passe les apparts où on attend les clés alors que la porte est ouverte, les familles qu’on dérange alors qu’on s’est trompé d’appart ou les “complex” visités avec pisine (en construction ou en “maintenance”), gym room et… “party hall” !

L’appart que j’ai donc finalement décroché se situe dans un des coins les plus sympas de Bangalore, Indiranagar (en même temps c’est presque le seul quartier que je connais depuis mon arrivée) avec nombreux restos, bars et boutiques (même si on est bien en Inde, donc ça ne saute pas aux yeux tout de suite). Notre 2BHK est au 4e étage avec une vue dégagée sur tout Bangalore (rare, même si ce n’est pas la vue sur Montmartre non plus comme vous pouvez le voir ci-dessus) avec un balcon pour profiter des soirées clémentes d’ici. L’immeuble est fidèle aux standards Indiens, c’est à dire, un rez-de-chaussée parking, 4-5 étages d’apparts et un style architectural non déterminé empruntant quelques détails gréco-romains d’un goût douteux (genre colonnes).

Au niveau du quartier, Appa Reddy Palya (j’ai mis du temps à retenir l’adresse) c’est plein de petites ruelles avec des petites boutiques traditionnelles ou improbables, tailleurs, garagistes deux-roues, épiciers, grossistes en riz, repasseur, marchand de poisson ou de poulets (vivants) etc… Bref, on sent bien qu’on est en Inde ici mais ça reste assez calme. A part quand il y a un festival hindou comme ce w-e où ils ont défilé à coups de tambours toute la nuit et une partie de la matinée tout autour de notre immeuble.

On devrait être bien ici (quand Johanne sera enfin arrivée) et il ne manquera plus que vous dans la chambre d’amis qui vous sera grande ouverte bien sûr ! (bon j’ai pris un Suédois, en stage à l’agence, en coloc, en attendant Johanne mais promis, il ne va pas rester…)

Il n’y a pas à se poser la question en fait. Les Indiens sont naturellement hyper sociables et en plus ils ont prévu toute une série de petites épreuves à passer pour faciliter son intégration.  C’est du moins le cas dans mon bureau.

Donc si au début, j’ai été assez impressionné par la grandeur de mon nouvel espace de travail et le nombre de nouveaux collègues plus bruyants les uns que les autres, je dois avouer que je me suis finalement senti à l’aise très vite.

Déjà, je suis dans une équipe réduite de 6 personnes, ce qui facilite les échanges. Ensuite, ils ont tout de suite mis en place un petit truc sympa, je leur apprend un mot de Français par jour, ils me l’apprennent en Hindi et Kanada (la langue locale du Karnataka, l’état de Bangalore).

Chaque nouvel arrivant doit aussi faire deux choses. La première, c’est le “third day sweets“, donc comme son nom l’indique, lors de son 3e jour, tout nouvel arrivant doit distribuer à chaque personne une sucrerie et se présenter. Serrages de main formels, échanges des prénoms (ce qui s’avère assez compliqué vu que les Anup, Subash, Dipika, Sapna et autres Manasi ne font pas trop parti des dénominations auxquels nous sommes habitués). J’en ai donc profité pour les prendre chacun en photo et écrire leur nom pour le retenir (d’où la mosaïque ci-dessus). L’idée était de me faire un petit album pour mieux retrouver leurs prénoms. C’était sans compter sur le naturel blagueur de mes nouveaux collègues qui m’ont, pour une partie, donné des prénoms de stars de Bollywood plutôt que les leurs.

La deuxième chose à faire est la “First Time Presentation“, soit une présentation devant tout le bureau sur qui on est, d’où on vient, ce qu’on aime faire mais aussi qui on aime au bureau et qui on n’aime pas ! Ces présentations se finissent en général par une petite épreuve en lien avec ses passions, certains se retrouvent donc à devoir danser, chanter, jouer un morceau de pièce de théâtre ou montrer des photos. Je n’y ai pas encore eu le droit mais ça ne saurait tarder.

Après, l’ambiance générale est assez dingue. Il se passe toujours un truc. Ca crie d’un bout de l’open-space à l’autre, ça se balance des trucs, ça joue du djembé (oui oui, en plein open-space), ça regarde des vidéos sans écouteurs et ça discute, ça discute. Le meilleur c’est que c’est pareil dans les réunions, tout le monde est convié à des réunions qui pourraient être efficaces à 3 ou 4. J’ai aussi eu le droit à une réunion avec le client qui s’est terminée en Pictionnary sur les caractéristiques des nouveaux produits !

Au fait, je travaille dans une agence de publicité, et je crois que c’est aussi ce qui fait que c’est assez “détendu”.

Bref, autant vous le dire, cette ultra-sociabilité me plaît bien et on se sent vite à l’aise. Niveau travail, je peine un peu surtout au niveau de l’anglais, tant pour m’exprimer que pour les comprendre (certains ont un accent très très fort), mais ça évolue positivement. On verra donc si j’arrive à supporter cette agitation après plusieurs mois et des vrais projets sur lesquels bosser…

 

Tout d’abord, il faut que je vous présente quelqu’un sans qui cette nouvelle “aventure” n’existerait pas, Antoine. Mon guide, collègue, référent et premier ami ici à Bangalore. Antoine vit et travaille à Bangalore depuis maintenant 4 ans et c’est grâce à lui que j’ai trouvé un travail ici (il a aussi tenu un blog pendant plusieurs années sur son expérience indienne : Blogalore).

C’est donc encore lui (et sa pétillante femme suédoise Linda) qui m’a accueilli et me permet de prendre mes marques au plus vite dans cet environnement nouveau. Du coup, je suis comme un “expat’ en pâte” et l’adaptation est plutôt “smooth”. Les précédents voyages en Inde aident pas mal aussi…

Antoine et Linda vivent dans un des quartiers les plus sympas de Bangalore, Indiranagar,  fait de petites ruelles d’un calme presque suspect et bordées d’arbres immenses. J’ai donc aussi pu goûter, toujours grâce à eux, aux premières soirées “entre expates”, aux parties de poker et BBQ (de boeuf !) sur terrasse et virées sur la fameuse “Royal Enfield”. Un GRAND MERCI à eux deux !

J’ai aussi pu tester, lors de mon premier w-e,  quelques expériences tout à fait indiennes :

- la mission “photos d’identité”, un passage obligatoire vu le nombre de paperasses que les Indiens aiment faire remplir, il vaut mieux être équipé. Pas de photomatons ici, il n’y a que des studios photos plus ou moins professionnels, celui auquel j’ai eu le droit avait un look inimitable comme vous pouvez le voir ci-dessus, du coup, j’ai demandé au photographe qu’on inverse les rôles.
- le tout nouveau métro (Namma) qui vient d’être mis en circulation. 6 stations seulement pour l’instant, il survole littéralement la ville et permet d’avoir des vues géniales sur les différents quartiers et leur animation permanente. Le plus drôle étant le cirque orchestré à chaque station par une demi-douzaine de “security guards” prenant leur rôle très au sérieux et sifflant sur tout ce qui bouge. Pas de photos, pas le droit de dépasser la ligne jaune, ils placent même tout le monde le long du quai. Un spectacle gentiment absurde !
- le restaurant (un peu haut de gamme pour ici) en solo avec 5 serveurs en permanence autour de moi ne manquant pas une miette de chacune de mes bouchées.
- les négociations avec les rickshaw-drivers à 10 roupies (20 centimes) près…

Bref, mon sentiment général de Bangalore est positif et j’ai bien l’impression que c’est une ville plus soft que ses deux grandes soeurs indiennes Bombay et Delhi que je connais mieux. On rencontre ici moins de pauvreté, personne ou presque vivant sur les trottoirs, moins de bidonvilles et une verdure omniprésente avec un climat plutôt agréable (même s’il fait tout de même plus de 30° tous les jours et que les températures sont en train de monter). Bon, tout ça reste bien sûr à vérifier, ça ne fait que 3 jours que je suis ici.

Quelques photos de ces premiers jours ici ou directement en dessous :

Sinon, comme vous vous en rendez compte, il y a un petit décalage horaire entre ces posts et le moment où vous les lisez. Il se trouve qu’entre temps j’ai dû bosser la mise en place du blog alors que j’avais écrit ces posts dans les premiers jours.

Depuis, j’ai donc commencé à travailler, trouvé un appart, acheté des meubles et même… un moyen de transport, une Bajaj Chetak (soit la Vespa PX indienne). J’ai aussi fait la rencontre de beaucoup de monde, expats et Indiens. Je vais donc tenter de rattraper le retard dans les prochains posts pour vous raconter tout ça. Parce que même si ça ne fait 15 jours que je suis là, les évènements s’enchaînent vite, très vite !

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